Au moment où on commence à s’interroger sur la pertinence du choix des Mahorais pour le statut de département, Askani Moussa, Docteur en droit public, estime que « La départementalisation de Mayotte est une chance … à condition de la concrétiser réellement. »
Askani Moussa, Mahorais de 39 ans, est actuellement collaborateur parlementaire du sénateur Abdourahamane Soilihi dit Ladjo à Paris. Il a consacré sa thèse de doctorat à « La départementalisation, la décentralisation et les perspectives d’évolution institutionnelle de Mayotte ».
QUESTION : EMMANUEL TUSEVO : Pourquoi cette triptyque – départementalisation – décentralisation – évolution institutionnelle pour le titre de votre thèse de doctorat ?
REPONSE : ASKANI MOUSSA : C’est un titre qui situe très bien la situation actuelle de Mayotte. Le combat de Mayotte a toujours été la revendication du statut de département.
La décentralisation, c’est le vecteur en termes d’activité, en termes d’actions, en termes de compétences de la situation des collectivités, notamment le Conseil Départemental hier le Conseil général qui était la première collectivité à recevoir la première vague de la décentralisation en 2004 avec le transfert de l’exécutif du préfet au président élu du conseil général. Après cette vague de décentralisation s’est réorientée en direction des communes. Aujourd’hui, on voit la création de l’échelon intercommunal. Ca montre parfaitement bien que l’évolution institutionnelle de Mayotte n’est pas encore une chose acquise. Ca laisse ouvertes des perspectives à autres choses notamment l’ouverture de Mayotte vers la région, son environnement proche. Pour l’ instant, Mayotte est trop enfermée sur elle-même. Pourquoi ne pas tisser des bonnes relations de coopération de Mayotte avec ses voisins pour que le développement puisse s’amorcer de manière accrue.
ECOUTEZ :
EMMANUEL TUSEVO : Beaucoup de Mahorais commencent à se demander aujourd’hui s’ils avaient bien fait de se battre pour obtenir le statut de département pour leur île.
ASKANI MOUSSA : La départementalisation est une chance… encore faut-il la concrétiser réellement. Il s’agit de mettre tous les ingrédients nécessaires pour ne pas faire de marche en arrière. L’exemple de Saint Pierre et Miquelon est révélateur. Saint Pierre et Miquelon avait obtenu le statut de département sans l’avoir demandé et au final , ça s’est révélé à leurs yeux inapproprié. Ils sont retournés à leur ancien statut. J’espère que Mayotte ne subira pas un tel changement et encore faut il que chaque mahorais soit conscient de l’importance de ce combat et leur volonté doit trouver traduction dans l’action que chaque échelon local doit mener, à commencer par les missions qui sont celles du Conseil départemental dont la présidence se trouve stabilisée pendant six ans. Je dirai pareil du côté des mairies qui ont une mission importante à jouer à savoir apporter des solutions appropriées aux problèmes des habitants. J’insiste sur l’intercommunalité… Mayotte dispose de tous les instruments nécessaires pour parfaire son développement.
QUESTION : EMMANUEL TUSEVO : Pourquoi cette triptyque – départementalisation – décentralisation – évolution institutionnelle pour le titre de votre thèse de doctorat ?
REPONSE : ASKANI MOUSSA : C’est un titre qui situe très bien la situation actuelle de Mayotte. Le combat de Mayotte a toujours été la revendication du statut de département.
La décentralisation, c’est le vecteur en termes d’activité, en termes d’actions, en termes de compétences de la situation des collectivités, notamment le Conseil Départemental hier le Conseil général qui était la première collectivité à recevoir la première vague de la décentralisation en 2004 avec le transfert de l’exécutif du préfet au président élu du conseil général. Après cette vague de décentralisation s’est réorientée en direction des communes. Aujourd’hui, on voit la création de l’échelon intercommunal. Ca montre parfaitement bien que l’évolution institutionnelle de Mayotte n’est pas encore une chose acquise. Ca laisse ouvertes des perspectives à autres choses notamment l’ouverture de Mayotte vers la région, son environnement proche. Pour l’ instant, Mayotte est trop enfermée sur elle-même. Pourquoi ne pas tisser des bonnes relations de coopération de Mayotte avec ses voisins pour que le développement puisse s’amorcer de manière accrue.
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LADJO
EMMANUEL TUSEVO : Beaucoup de Mahorais commencent à se demander aujourd’hui s’ils avaient bien fait de se battre pour obtenir le statut de département pour leur île.
ASKANI MOUSSA : La départementalisation est une chance… encore faut-il la concrétiser réellement. Il s’agit de mettre tous les ingrédients nécessaires pour ne pas faire de marche en arrière. L’exemple de Saint Pierre et Miquelon est révélateur. Saint Pierre et Miquelon avait obtenu le statut de département sans l’avoir demandé et au final , ça s’est révélé à leurs yeux inapproprié. Ils sont retournés à leur ancien statut. J’espère que Mayotte ne subira pas un tel changement et encore faut il que chaque mahorais soit conscient de l’importance de ce combat et leur volonté doit trouver traduction dans l’action que chaque échelon local doit mener, à commencer par les missions qui sont celles du Conseil départemental dont la présidence se trouve stabilisée pendant six ans. Je dirai pareil du côté des mairies qui ont une mission importante à jouer à savoir apporter des solutions appropriées aux problèmes des habitants. J’insiste sur l’intercommunalité… Mayotte dispose de tous les instruments nécessaires pour parfaire son développement.
LADJO
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