Au congrès des fédérations des conseils des parents d’élèves, le ministre a rencontré les représentants des associations d’élèves ont évoqué les problèmes de la violence en milieu scolaire. Des mères et pères fatigués, usés, au bord de l’anxiété.
Nous ne sommes pas des robots, nos nerfs vont lâcher.
un adhérent de la FCPE 976
Mayotte est une île en proie à des extrêmes violences dans les établissements scolaires et ses abords. Bagarres, affrontements entre bandes rivales, intrusions dans les lycées et attaques de transport scolaire sont entre autres le lot de violence quotidienne de la population.
Des problèmes augmentés également par la saturation des établissements scolaires, les rotations de classes exercées par près de la moitié des établissements de l’île, en raison d’un nombre important d’élèves et un flux migratoire élevé.
Il faut éviter que la rentrée scolaire à Mayotte devienne la rentrée scolaire des Comores
Ajoute Said Kaambi, en s’adressant au ministre délégué aux Outre-mer Philippe Vigier.
À Mayotte, l’arrivée massive de plusieurs dizaines d’enfants en kwassa-kwassa la veille des rentrées scolaires sature davantage le système éducatif local.
Nos établissements sont devenus des villages avec 2200 à 2300 élèves dans certains collèges et lycées, c’est invivable d’autant plus que le personnel ne suit pas la cadence.
réagit un adhérent de la FCPE de Mayotte.
À Mayotte, les enfants isolés, non intégrés dans le système scolaire traditionnel sont accueillis dans des structures associatives locales, comme l'association village d’Eva. L’association encadre 850 élèves par an, alors que plus de 10 000 enfants ne seraient pas scolarisés dans le département.
Le ministre délégué était attendu ce mercredi au congrès de la FCPE sur la thématique de la sécurité dans les établissements scolaires mais il s’est focalisé sur la crise de l’eau. La sécurité étant du domaine du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dont la venue à Mayotte a été annulée au dernier moment.