Dans le village de Bouéni, le ministre de l'Intérieur et des outremer a rendu visite à des familles dont les maisons sont menacées par la montée des eaux. De nombreux facteurs expliquent cette situation.
Mayotte est sous une menace de submersion marine. Depuis 2019, une formation d’un volcan sous-marin à seulement quelques encablures de la Petite-Terre. L’île s’affaisse sous des essaims sismiques à répétition.
Les effets du réchauffement climatique sont aussi visibles comme sur toutes les îles de cette partie du globe. Les activités des hommes aggravent la situation, le déboisement et les incendies des forets.
Les côtes du sud de Mayotte subissent plus durement le phénomène. Elles sont grignotées par la mer et des habitations risquent de s’effondrer. Les maires sont démunis face au désarroi d’une population qui traditionnellement vit sur la côte. Les communes de l’extrême sud, Bouéni et Kani-Kéli sont confrontées au problème à chaque grande marée. Le délogement des familles concernées sera couteux. Il faudra trouver du foncier, ce qui est très difficile à Mayotte et de l'argent pour construire des maisons pour remplacer celles qui seront démolies. Et, il va falloir faire sans les assurances. Très peu de propriétaires pensent à assurer leurs biens immobiliers.
Il y a un peu plus d’un mois, le 22 novembre 2022, Saïd Hachim, géographe mahorais tirait une énième fois la sonnette d’alarme dans une longue interview à Mayotte la 1ère :
Gérald Darmanin a annoncé en aout dernier la création de 3000 postes de gendarmes verts pour traquer les auteurs d’incendies de forêts. A terme, dans chaque brigade de gendarmerie, devrait être dotée des gendarmes formés aux atteintes à l'écologie.
Mayotte est forcément concernée par cette nouvelle catégorie de forces de l’ordre. Les dégâts causés par les atteintes à l’environnement sont de plus en plus catastrophique pour la biodiversité aussi.