La cour suprême des Comores a été saisie la semaine dernière par un citoyen, inquiet des nouveaux pouvoirs du fils du président selon Comores Info. En juillet, Nour-El Fath Azali, le fils d'Azali Assoumani, a été nommé secrétaire général du gouvernement. Un mois plus tard, un décret est publié et élargi ses missions. Il a désormais son mot à dire sur tout : chaque arrêté doit être signé de sa main pour entrer en vigueur, qu'ils viennent d'un ministère ou d'un gouverneur. Une mesure inconstitutionnelle selon cet habitant, car elle enfreint le principe d'autonomie des îles.
Pour les opposants, il s’agit d’une tentative de consolider le pouvoir autour de la famille Azali. Son fils a gagné en responsabilité depuis son entrée en politique, il y a cinq ans, comme conseiller privé du président. Une ascension, peut-être, jusqu’à devenir calife à la place du calife ? Le mensuel Jeune Afrique l’a interrogé sur le sujet. Nour-El Fath se réfugie derrière la constitution, qui dicte que le prochain chef d’Etat doit venir d’Anjouan. Mais une constitution peut se modifier : son père, Azali Assoumani, l’avait fait en 2018 pour s’autoriser un deuxième mandat.