Ce n’est pas la première fois que l’île vit avec des restrictions d’eau. Des solutions avaient été alors avancées, pour quels résultats aujourd’hui ?
1997, Mayotte connait sa première pénurie d’eau. Le préfet de l’époque Philippe Boisadam, lance la construction de l’usine de dessalement de petite-terre. 2016, nouvelle crise, « les tours d’eau » réapparaissent notamment dans le Sud où des écoles ferment faute d’eau pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions. Et c’est toute l’économie de l’île qui est touchée.
Février 2017, Le plan urgence eau est signé pour un investissement global de plus de 42 millions d’euros jusqu’en 2021. Il prévoit la réhabilitation des forages, une deuxième usine de dessalement et une troisième retenue collinaire. Par ailleurs, plus de 2 millions d’euros sont accordés au syndicat des eaux pour renforcer son ingénierie.
Pour parer à l’urgence, plus de 17 millions d’euros ont été engagés pour sécuriser et augmenter la ressource. Des travaux de rehaussement de la retenue collinaire sont effectués ainsi que l’interconnexion des deux retenues collinaires de Dzoumogné et Combani.
Entretemps, la population a augmenté, alors que la capacité de production est restée la même avec des ouvrages qui ont vieilli faute d’entretien entre autres. Un manque d’anticipation et d’investissement qui condamnent aujourd’hui la population à subir des coupures d’eau quasi quotidiennes. La faute, aux errances de l’ancien bureau du syndicat des eaux mais aussi aux bureaux successifs qui jusqu’ici ont manqué à leurs responsabilités.