Depuis qu’il a quitté le pouvoir, Boris Johnson est devenu éditorialiste au Daily Telegraph. Dans son papier, paru vendredi, il écrit que c’est « une erreur colossale » de la Grande Bretagne, que d’accepter de donner les Chagos aux Mauriciens, comme l’exigent les Nations Unies.
Selon lui, la revendication mauricienne sur cet archipel est « intrinsèquement absurde, même sur le plan géographique ». Il reconnaît que l’éviction de la population dans les années 60 a été douloureuse, mais selon lui « il n‘y avait pas d’autre moyen pour construire la base stratégique américaine de Diego Garcia ».
Il affirme que les chagossiens et leurs descendants ont vocation à être accueillis en Grande Bretagne, et pas à retourner dans cet archipel « où la vie est difficile ». Surtout, il prédit que les Mauriciens pourraient à l’avenir accorder des facilités à la Chine pour y implanter aussi une base militaire à proximité de Diego Garcia, voire de céder Diego Garcia aux Chinois. Les Chinois ont, selon lui, « soutenu la campagne anticolonialiste » menée aux Nations Unies.
« Il est temps de renverser la table des négociations et de se montrer plus ferme » écrit Boris Johnson.
Cette sortie intervient au moment où les négociations sont en train d’aboutir. Le premier ministre mauricien s’en est félicité ce week-end à la tribune de l’ONU.