Dans sa lettre aux Mahorais, le président Emmanuel Macron affirme que l’on a « jamais autant créé d’emplois à Mayotte ». Le président de la CPME rétorque que le président a oublié le mot « aidé » : « on a créé des emplois aidés, subventionnés, pour nous ce ne sont pas des emplois. Qu’il comprenne que Mayotte est une île sinistrée ! ».
Bourahima Ali Ousseni rappelle la revendication des petites entreprises pour une zone franche globale, « que les exonérations sur les bas salaires soient plus conséquentes » demande-t-il. Il évoque les jeunes en formation « à qui l’on donne 200 à 300 euros par mois. S’ils viennent de loin, ils ont 10 euros de taxi par jour, ils n’ont même plus les moyens de se restaurer ».
Bourahima Ali Ousseni évoque aussi les prêts garantis par l’Etat que les entreprises ont du mal à rembourser, les aides insuffisantes, et les retards de paiement dans les marchés publics : « la lenteur administrative est en train de tuer les petites entreprises, vis-à-vis des banquiers nous ne sommes plus crédibles ». Il déplore aussi que «les chefs d’entreprise de Mayotte « ne puissent plus cotiser pour leur retraite ».
« Qu’on arrête de nous discriminer, nous devons être au même niveau que sur le plan national » conclut-il.