Quartier Massimoni à Cavani, à proximité d’une décharge à ciel ouvert, se niche un point d’eau collectif, source de vie, de convoitise pour nombre de réfugiés et d’habitants de la zone. Fabrice, 24 ans, originaire de la région de Goma à l’Est du Congo où il a fui la guerre, y vient chaque matin se laver et puiser de l’eau.
Un manque de conditions d’hygiène encore plus frappant tout le long de la rue du Stade de Cavani où se trouve un camp d’exilés.
Des hommes et des femmes venus essentiellement de Somalie, du Burundi, du Rwanda et du Congo qui ont encore espoir d’une solution d’hébergement d’urgence, d’une vie meilleure essaient tant bien que mal de se créer un abri, un cocon comme ces matelas de fortune.
Parmi eux, Bahati, 27 ans, père de 5 enfants, originaire de la région du Kivu au Congo.
Après plusieurs mois d’errance seule entre la Somalie et le Kenya, Ayna, 23 ans, a réussi pour sa part à rejoindre en bateau Mamoudzou au départ de Mombasa au Kenya
Pour cette primo-arrivante le manque d’eau, de toilettes est encore plus invivable quand on est une femme.
Le problème d’hygiène au sein du camp de migrants de Cavani est pris très au sérieux par les autorités.
Deux réservistes de la Réserve Sanitaire de Santé France travaillant en partenariat avec l’Agence régionale de la Santé maraudaient ce matin au sein du campement de migrants de Cavani pour sensibiliser la population sur les maladies contagieuses sévissant à Mayotte particulièrement le choléra.