Le tribunal administratif vient d’annuler le marché de transport urbain du Caribus, qui a été attribué par la Cadema à la société Optimom, une filiale du groupe Matis, qui détient le marché de transport scolaire. L’attribution de ce marché à Optimom a été contestée en avril dernier par les sociétés Carlas Mayotte Transport Baltus, le groupement Tama ya léo na Messo et Transport du Nord dont les offres ont été rejetées.
Le tribunal administratif ordonne donc à Rachadi Saindou, le président de la Cadema de reprendre les offres de marché au sujet des lots 1 et 2. Le lot n°1 était composé de « quatre lignes dites « fortes » devant être exploitées par autocar et autobus ». Quant au lot n°2, il concernait « deux lignes complémentaires devant être exploitées en petits véhicules ». Les contestataires ont révélé que la date de réception des offres, « initialement fixée au 6 octobre 2023, a été prorogée par quatre avis rectificatifs successifs jusqu’au 29 décembre 2023 ».
Annulation donc du marché qui a été attribué à Optimom et annulation des rejets des candidatures des trois sociétés citées ci-dessus. Il est demandé à la Cadema de procéder à un nouvel appel d'offre de marché public concernant les deux lots cités plus haut.
Le 23 avril dernier, dans Zakwéli, Mahamoud Azihary, conseiller en finance et stratégie d’entreprise, dénonçait « des entreprises prédatrices économiques ». Pour lui, cette société Optimom, c’est « la sœur de Matis, Matis qui a le marché de transport scolaire et ils sont venus chercher le Caribus » disait-il.
Mahamoud Azihary disait également porter l’affaire au pénal et a saisi le parquet national financier, « car on a modifié la commission de l’appel d’offre au moment où on allait lancer le marché Caribus. On a évacué tous ceux qui posent des questions » dénonçait-il.