Chantiers en cours, hausse des loyers, insalubrité : le directeur de la SIM fait le point

Ahmed Ali Mondroha, directeur de la SIM
La SIM, la société immobilière de Mayotte, continu ses chantiers pour développer son parc immobilier, qui a récemment passé le cap des 3.000 logements. Face aux retards, aux loyers en hausse ou aux cas d'insalubrité, le directeur évoque parfois un manque d'information des locataires.

La SIM, la société immobilière de Mayotte, continue de développer son parc de logements, après avoir passé en septembre le cap des 3.000 logements gérés. "Il y a un peu près une trentaine de chantiers en cours, ça représente 1.500 logements en travaux", explique le directeur de la SIM, Ahmed Ali Mondroha. "Certaines opérations datent de plusieurs années et sont retardées par les multiples crises que traverse le territoire."

Si la société a doublé son parc en six à sept années, c'est encore loin du compte. "On est à 2.700 demandes de logements en attente, la demande est très forte, notamment dans les périphéries urbaines", poursuit le directeur. Ce chiffre serait même en deçà de la réalité : "On constate que les demandes augmentent quand le chantier commence." Il pointe également une méconnaissance des critères d'inéligibilité des logements sociaux ou encore une fausse réputation des quartiers SIM, réservé aux Mzungus. "C'était vrai avant, mais maintenant tout le monde y habite, même dans les quartiers les plus anciens", balaye celui qui est à la tête de la SIM depuis 2015.

L'entreprise a été mise en cause récemment par des locataires dénonçant des hausses de loyer, que la SIM justifie par une hausse du coût des professionnels et des matières premières et par un alignement avec les prix du marché. Concernant les cas d'insalubrité dénoncés dans des logements, le directeur le reconnaît : "on a eu quelques soucis ces derniers temps, mais depuis deux ans, on a développé des outils, notamment un centre de relation client qu'il faut appeler quand on a une réclamation. Malheureusement, nos locataires n'ont pas encore cette habitude."