Le président de la CAPAM s’insurge contre l’exclusion de Mayotte dans le dispositif européen d’aide aux pêcheurs d’outremer pour les bateaux de moins de 12 mètres. « A Bruxelles, ils considèrent que nous sommes costauds parce que des bateaux espagnols immatriculés à Mayotte, mais basés aux Seychelles, pêchent dans nos eaux. Ici nous n’avons rien !» dénonce-t-il.
Interrogé sur le fait que la plupart des pêcheurs de Mayotte ne peuvent pas toucher des aides parce qu’ils ne sont pas de nationalité française, Charif Abdallah rétorque : « c’est un faux problème. En Guyane, les pêcheurs sont brésiliens, ils ont des diplômes brésiliens et sont acceptés comme n’importe quel professionnel français ».
Charif Abdallah dénonce le fonctionnement des Affaires Maritimes de Mayotte : « tout est dirigé depuis La Réunion. Quand on subit une inspection de sécurité, il faut attendre 5 mois que le résultat vienne de la Réunion ».
« Les pêcheurs sont en colère, vous verrez après le ramadan » conclut-il.