Sous une banderole affichant « Azali, le choix du peuple » le président comorien s’est adressé à une foule majoritairement féminine dans le gymnase de Ouani, la ville où se situe l’aéroport d’Anjouan.
Les femmes ont chanté ses louanges sur le rythme traditionnel anjouanais du Tari, pendant que chacun passait devant la tribune en lui caressant la tête avec un billet de banque, comme dans les cérémonies de mariages, mais là il s’agit de réunir la caution pour être candidat.
Dans son discours constellé de citations du Coran et de références au prophète, le président Azali n’a donné aucune esquisse de programme pour les cinq ans à venir. « Le temps de la campagne viendra » - a-t-il dit, « là je suis venu vous dire simplement que j’accepte d’être candidat à la demande de ceux qui me soutiennent ».
Azali Assoumani, 64 ans, se présente devant les électeurs pour la quatrième fois depuis le coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir en 1999. Candidat en 2002, 2016 et 2019, Il n’a jamais perdu une élection.