Achmet a été enlevé le 9 janvier par des hommes cagoulés en pleine campagne électorale, quelques jours avant le scrutin présidentiel du 14 janvier. Il voulait être candidat contre Azali, mais la Cour Constitutionnelle avait rejeté sa candidature.
Achmet a d’abord disparu pendant trois semaines ; détenu au secret. Le parquet refusait de confirmer son interpellation. Puis il a été présenté devant un juge qui l’a inculpé pour « complot contre l’autorité de l’Etat, et tentative de commission d’actes terroristes ».
Incarcéré à la prison de Moroni, il est tombé gravement malade et a été autorisé à être hospitalisé dans une clinique privée. Au bout de 20 jours l’administration l’a transféré à l’annexe pénitentiaire de l’hôpital public, « un endroit insalubre où la literie est rongée par les rats » dit un témoin cité par le journal « Al-watwan ». A tel point qu’Achmet a préféré retourner en prison, dans l’attente d’un hypothétique procès.
Au mois de mai dernier, les Etats-Unis ont dénoncé le non-respect des droits de l’Homme aux Comores, et les conditions de détention indignes.