Le président de l'Union des Comores, Azali Assoumani, a annoncé le limogeage de la présidente de la section électorale de la Cour suprême. Elle sera remplacée par le substitut général de la Cour suprême. Aucune explication n'a été fournie dans le décret publié ce jeudi 7 décembre. À un mois de la présidentielle, ses dernières décisions étaient pourtant plutôt favorables au chef de l'État : il a été autorisé à être candidat sans avoir à démissionner. Parmi ses opposants, cinq candidatures ont été rejetées, notamment pour ne pas avoir séjourné suffisamment longtemps aux Comores durant l'année.
Ce limogeage est en tout cas dénoncé par l'un de ses principaux concurrents : Daoudou Abdallah Mohamed, son ancien ministre de l'Intérieur. Il explique à RFI qu'il n'y a pas d'équité entre les candidats, puisque certaines décisions du président influent sur le processus électoral. Azali Assoumani a aussi fait tomber des têtes dans son parti en fin de semaine dernière. 4 membres ont été exclus pour avoir présenté ou soutenu des candidatures dissidentes à l'élection des gouverneurs. Parmi eux : le directeur de cabinet du président et le directeur de Comores Télécom ont été démis de leurs fonctions. Les élections du président de l'Union des Comores et des gouverneurs des îles sont prévues le 14 janvier prochain.