Des voix s’élèvent aux Comores, de plus en plus, pour demander au pouvoir comorien de prendre position sur l’opération baptisée « Wuombushu ». Chose rare : même le quotidien national « Al Watwan », propriété de l’Etat, se met de la partie. Il titrait hier à la une sur le « silence assourdissant » des autorités.
On parle de cette expulsion massive sur tous les sites internet comoriens, avec des formules chocs comme « la rafle Macron ». Certains se risquent à de lourdes comparaisons historiques évoquant la « rafle du Vel d’Hiv contre les juifs de France en 1942 ». Le « Comité Maoré » dénonce « un crime de déportation forcée ».
Tous appellent le président Azali, qui est aussi président de l’Union Africaine cette année, à s’opposer à cette opération.
Le comité Maoré promet de mener des actions sur le plan national et sur le plan international. Il ne s’agit plus, selon lui, « d’une opposition entre les Comores et la France, mais d’une opposition entre l’Afrique tout entière et la France ».