Des bouteilles vides à la main, des femmes de la capitale ont crié leur désespoir de devoir vivre avec si peu d’eau pour cuisiner, se laver ou faire le ménage. Elles ont choisi la place Badjanani, lieu emblématique du centre de la vieille ville juste en face de la grande mosquée du vendredi. Les manifestantes ont voulu entamer une marche dans la capitale, mais elles ont été bloquées par un important détachement de gendarmes.
À Moroni, l’eau ne coule pas dans les tuyaux, elle est livrée à des revendeurs qui la distribuent dans des jerricans. La société nationale de distribution, la SONEDE, explique que la pénurie actuelle est due à des travaux précisément pour réhabiliter les canalisations.
Dans un geste d’apaisement, des camions-citernes ont circulé samedi pour livrer de l’eau gratuitement.
Pour les protestataires regroupés dans un collectif, cela ne suffit pas à apaiser la colère alors que le massif montagneux de la grande Comore regorge d’eau, sans les moyens adéquats pour la distribuer.