Nazra, jeune femme d’affaires à la brillante carrière, s’était lancée dans une opération financière à risque. Elle promettait à des investisseurs des intérêts mirobolants à court terme, remboursant les uns au fur et à mesure que de nouveaux « clients » lui versaient de l’argent.
Est arrivé le moment fatidique où le système s’est écroulé. Au mois d’avril dernier, comprenant que cela allait mal tourner, Nazra a pris la fuite. Sa cavale s’est arrêtée à l’aéroport d’Antananarivo, elle a été renvoyée vers l’escale d’Addis Abeba en Ethiopie d’où des policiers comoriens l’ont ramenée au pays.
18 personnes ont été entendues dans cette affaire. Quelques-unes ont gagné, d’autres ont tout perdu. Certains ont détourné de l’argent public pour investir chez Nazra.
Le site Comores Infos a diffusé hier l’enregistrement d’un appel téléphonique où un policier, lui-même impliqué dans l’affaire, conseille à Nazra de fuir le pays quelques années pour se faire oublier. Le plus cocasse dans l’histoire est que ce policier est précisément celui qui l’a arrêtée.
Au tribunal, Nazra pourrait faire tomber du beau monde, des gens hauts placés et cupides qui sont à la fois victimes et complices.