Alors que l’on espérait 11 000 spectateurs, les tribunes du nouveau stade de Malouzini présentaitdes travées entières de sièges vides. Le convoi du président a pris à peine 5 minutes pour aller du palais présidentiel à l’autre bout de la ville jusqu’au stade Malouzini, traversant à vive allure une capitale désertée ; quelques badauds, aucune acclamation. La cérémonie était retransmise en direct à la télévision nationale.
Le Coran à la main, Azali Asoumani a prêté serment devant les juges de la cour suprême, applaudi par les invités d’honneur : les chefs d’Etat de Madagascar, du Congo Brazzavile, du Mozambique, de Guinée Bissau et de l’Angola. La France avait envoyé la ministre des relations avec le parlement Marie Lebec.
Dans son discours, Azali s’est félicité de « la situation de paix, de sécurité et de stabilité » de son pays. Il a lancé un appel à l’opposition pour « œuvrer ensemble », promettant de « promouvoir les libertés démocratiques ». Il n’a pas prononcé un mot sur la revendication de Mayotte cette fois.
Réélu le 14 janvier dernier dans des conditions controversées, Azali Assoumani est désormais installé au pouvoir pour 5 années supplémentaires pendant lesquelles il a promis de faire des Comores « un pays émergent ».