Le gouvernement comorien promet de lutter contre les Kwassa-kwassa mais refuse ses expulsés de Mayotte.
Les autorités comoriennes avaient déjà promis de mettre fin à la circulation incontrôlée des biens et des personnes entre Anjouan et Mayotte. Il y a quelques semaines, des ressortissants africains avaient été "présentés" à la presse comme étant des candidats à l’immigration clandestine vers Mayotte. Leur interception était le résultat d’une politique de lutte contre les traversées illégales vers l'île au lagon, selon Moroni.
Et pourtant, les voyages hors du circuit officiel au départ des côtés anjouanaises se déroulent au grand jour. Les kwassa-kwassa ne sont pas fabriqués dans des usines clandestines. Les unités de production ont pignon sur rue et rapportent des centaines de milliers d’euros à leurs propriétaires. Il s'agit d'un marché intarissable. Des dizaines de ces embarcations sont interceptées par les autorités françaises dans les eaux territoriales mahoraises chaque mois et détruites. Elles sont aussitôt remplacées.
Dès 2003, le préfet de Mayotte, un certain Jean-Jacques Brot lançait la campagne de destruction systématique des kwassa-kwassa saisis. Et pourtant, leur nombre ne fait qu'accroître.
Selon notre confrère Ibrahim Youssouf de Moroni, le ministre de l'Intérieur Mohamed Daoudou, a déclaré à l'AFP que : "Nous allons vérifier si ces unités, nous en avons identifié deux, répondent aux normes administratives mais surtout sécuritaires", a-t-il précisé, "les unités illégales seront fermées et détruites et leurs propriétaires poursuivis".
Il s’agit donc d’une politique de lutte contre la production, au noir, d’embarcations. En effet, une vedette ne devient un kwassa-kwassa, que par « destination ».
Ce n’est pas la première fois qu’une autorité comorienne, nationale ou de l’île autonome d’Anjouan, décide unilatéralement d'interrompre le retour des clandestins arrêtés sur le sol mahorais.
La diplomatie française est fluctuante. Elle a été ferme et spectaculaire en mars 2011, sous Nicolas Sarkozy avec l’interruption de délivrance de visas pour le territoire français à tous types de passeports de l’Union des Comores. Le député LR, Mansour Kamardine, l’a rappelé dans son « communiqué-réaction » après le refus des autorités comoriennes d’accueillir ses citoyens refoulés de Mayotte.
Le contexte dans lequel s’est déroulé le dernier rabrouement de comoriens renvoyés hors des frontières mahoraises est particulier. Le gouvernement comorien a d’abord accusé la France de ne pas pouvoir maintenir l’ordre à Mayotte. Il a ensuite dénoncé la stigmatisation des originaires de l’Union des Comores dans le cadre de la grève générale contre les violences. Et enfin, il refuse de voir débarquer des personnes en situation irrégulière renvoyées du 101ème département français.
La politique des autorités comoriennes sur « la question de Mayotte » n’a pas changé d’un iota depuis l’indépendance. La pression sur la France s’exerce aussi bien à la tribune des Nations Unies, qu’avec des décisions plus modestes. Le refus de laisser débarquer les clandestins refoulés de Mayotte au port de Mutsamudu s'inscrit dans cette démarche. L’interdiction pour les athlètes mahorais de défiler sous le drapeau bleu blanc rouge dans les manifestations sportives régionales est aussi une façon de s’opposer à Paris.
Quant à Mayotte, la lutte contre l'immigration clandestine est une des revendications majeures de la grève générale en cours depuis plus d'un mois. La décision prise par l'Etat comorien de ne pas accueillir ses ressortissants expulsés a été à l'origine d'une relance de la manifestation contre les violences vendredi en fin de journée.
Et pourtant, les voyages hors du circuit officiel au départ des côtés anjouanaises se déroulent au grand jour. Les kwassa-kwassa ne sont pas fabriqués dans des usines clandestines. Les unités de production ont pignon sur rue et rapportent des centaines de milliers d’euros à leurs propriétaires. Il s'agit d'un marché intarissable. Des dizaines de ces embarcations sont interceptées par les autorités françaises dans les eaux territoriales mahoraises chaque mois et détruites. Elles sont aussitôt remplacées.
Dès 2003, le préfet de Mayotte, un certain Jean-Jacques Brot lançait la campagne de destruction systématique des kwassa-kwassa saisis. Et pourtant, leur nombre ne fait qu'accroître.
Selon notre confrère Ibrahim Youssouf de Moroni, le ministre de l'Intérieur Mohamed Daoudou, a déclaré à l'AFP que : "Nous allons vérifier si ces unités, nous en avons identifié deux, répondent aux normes administratives mais surtout sécuritaires", a-t-il précisé, "les unités illégales seront fermées et détruites et leurs propriétaires poursuivis".
Il s’agit donc d’une politique de lutte contre la production, au noir, d’embarcations. En effet, une vedette ne devient un kwassa-kwassa, que par « destination ».
Ce n’est pas la première fois qu’une autorité comorienne, nationale ou de l’île autonome d’Anjouan, décide unilatéralement d'interrompre le retour des clandestins arrêtés sur le sol mahorais.
La diplomatie française est fluctuante. Elle a été ferme et spectaculaire en mars 2011, sous Nicolas Sarkozy avec l’interruption de délivrance de visas pour le territoire français à tous types de passeports de l’Union des Comores. Le député LR, Mansour Kamardine, l’a rappelé dans son « communiqué-réaction » après le refus des autorités comoriennes d’accueillir ses citoyens refoulés de Mayotte.
Le contexte dans lequel s’est déroulé le dernier rabrouement de comoriens renvoyés hors des frontières mahoraises est particulier. Le gouvernement comorien a d’abord accusé la France de ne pas pouvoir maintenir l’ordre à Mayotte. Il a ensuite dénoncé la stigmatisation des originaires de l’Union des Comores dans le cadre de la grève générale contre les violences. Et enfin, il refuse de voir débarquer des personnes en situation irrégulière renvoyées du 101ème département français.
La politique des autorités comoriennes sur « la question de Mayotte » n’a pas changé d’un iota depuis l’indépendance. La pression sur la France s’exerce aussi bien à la tribune des Nations Unies, qu’avec des décisions plus modestes. Le refus de laisser débarquer les clandestins refoulés de Mayotte au port de Mutsamudu s'inscrit dans cette démarche. L’interdiction pour les athlètes mahorais de défiler sous le drapeau bleu blanc rouge dans les manifestations sportives régionales est aussi une façon de s’opposer à Paris.
Quant à Mayotte, la lutte contre l'immigration clandestine est une des revendications majeures de la grève générale en cours depuis plus d'un mois. La décision prise par l'Etat comorien de ne pas accueillir ses ressortissants expulsés a été à l'origine d'une relance de la manifestation contre les violences vendredi en fin de journée.