Coviplasm à Mayotte, après l’appel à la prudence, Issa Issa Abdou dit non

Issa Issa Abdou et Catherine Barbezieux lors de la conférence de presse
Un rétropédalage en moins de 24 heures. Issa Issa Abdou n’était pas opposé à l’installation de ce centre de recherches thérapeutiques tel que décrit par la professeur Karine Lacombe en audition devant l’Assemblée nationale la semaine dernière. C'était sa position ce jeudi.
 
Le vice-président du conseil départemental restait tout de même prudent sur cette question et notamment sur l’idée de transfuser du plasma de patients guéris aux malades du coronavirus. Cette position officielle a été présentée lors d’une conférence de presse ce jeudi en présence de la directrice du CHM, et où Issa Issa Abdou, qui a aussi la casquette de président du conseil d’administration du centre hospitalier de Mayotte soutenait l’idée tout en appelant à la prudence. Pour les responsables du CHM, Mayotte n’était pas une exception, car d’autres régions ont bénéficiés de ce traitement. Le traitement ne présenterait pas d’effets secondaires, tout serait sous contrôle et sous surveillance. Aucune inquiétude donc à avoir.

Un rétropédalage en bonne et due forme

Moins de 24 heures à peine, ce vendredi matin, revirement de position. Sur sa page Facebook, Issa Issa Abdou change son fusil d’épaule et dit s’opposer « sur le fond, fermement à l’installation à Mayotte de ce centre d’essai mais sur la forme, je dis comme les Guyanais que Mayotte n’est pas un terrain d’expérimentation ». Un rétropédalage en bonne et due forme pour l’élu qui explique par ailleurs que « 

Mayotte ne servira pas de variable d’ajustement (…) nous sommes en phase de décélération de l’épidémie, et que beaucoup de patients arrivés à l’hôpital ne remplissaient pas les critères d’inclusion pour bénéficier de l’essai plasma 

Issa Issa Abdou, vice-président du conseil départemental et président du conseil d'administration du CHM

entrée chm
Alors que du côté des spécialistes, on croit à cette solution pour aider les malades. Mayotte et la Guyane étendus à ce projet déjà en cours dans d’autres départements en métropole ; l’annonce a été faite le 25 juin dernier lors de audition à l’Assemblée nationale. En Guyane, population et élus font bloc et refusent ces essais. D’ailleurs la venue de Karine Lacombe sur le département a été annulée. Le président de la collectivité territoriale, Rodolphe Alexandre, et les deux sénateurs LREM du territoire ont indiqué qu'elle n'était "pas la bienvenue". Pour les élus, avec en tête, le président de la collectivité territoriale, Rodolphe Alexandre, l'infectiologue "n'était pas la bienvenue". A Mayotte, le collectif des citoyens manifestent devant le conseil départemental pour dire NON à ce projet de centre, NON aux essais thérapeutiques.