À Mamoudzou, il ne reste plus rien de l'hôtel Trévani. Le cyclone Chido a tout emporté sur son passage. Debout devant ce qui reste du bureau de la direction, un amas de bois, d'aluminium et de plaques de plâtre abîmées, Maoré Tanchiki, le gérant, accuse le coup.
L'hôtel qui a été détruit à hauteur de 60%, ne pourra pas ouvrir de sitôt. "J'espère que les assurances vont faire vite pour qu'on puisse au moins remettre en place la partie Accueil et Restauration, confie l'hôtelier. Parce que pour les bungalows, on sait qu'il faudra des mois et des mois".
Les toits arrachés par la force du vent
Le Hamaha Beach a lui aussi payé un lourd tribut. "Le bâtiment est construit selon les normes anti-cycloniques dont il a très bien résisté. Comme partout dans l'île, le problème ce sont les toitures", indique Ted Le Bihan, gérant de l'établissement.
Les toits n'ont pas résisté aux rafales de vent et en attendant, des bâches en plastique de fortune ont été posées pour limiter l'étendue des dégâts des eaux. Selon les estimations du responsable, 70% des chambres sont sinistrées et l'hôtel ne peut pas non plus ouvrir.
Fait insolite, l'une des barges reliant Petite-Terre à Grande-Terre a échoué sur la plage située à deux pas de l'établissement.
"On va se battre"
Au Caribou, le personnel s'affaire déjà à la reconstruction alors que plusieurs chambres ont également été perdues. Bruno Garcia, le patron, reste optimiste pour la suite. "Pour l'instant, on rouvrira une partie, puis une autre partie, puis une autre partie, en fonction des travaux réalisés. Mais on sécurisera avant tout. On va se battre".
Pour l'instant, l'Office de tourisme n'est pas en mesure de dresser de bilan officiel. Il faudra du temps, beaucoup de temps, pour que le secteur se relève de cette nouvelle crise.