Pour le moment, il est toujours difficile d'envisager la rentrée scolaire le 13 janvier prochain, après le passage du cyclone Chido à Mayotte. Le ministre de l'Intérieur l'a confirmé. "Ça va être compliqué", résume Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse le lundi 16 décembre. Les établissements scolaires ont subi de lourds dégâts, ceux encore intacts servent de centres d'hébergement d'urgence.
Alors que plusieurs tonnes de bâches et des logements modulaires sont attendus à Mayotte, il paraît compliqué de pouvoir libérer rapidement ces écoles tant les logements disponibles manquent. D'autant plus que les enseignants sont eux aussi sinistrés. Un document en ligne énumère les coordonnées et la situation de 320 agents de l'Education national, présenté comme "une initiative indépendante menée par des enseignants." La majorité du réseau téléphonique étant toujours coupé, ce document a "pour objectif d’identifier rapidement les personnels qui ne sont pas mis en sécurité afin de signaler les situations urgentes et les besoins d’aide immédiate."
Dans ce tableau, les mentions "maison endommagée", "maison détruite" ou "hébergé par des amis" sont nombreuses. Une partie du document est consacrée à leur volonté. Quasiment tous sont unanimes pour demander leur rapatriement. D'autres refusent ou demandent simplement une aide matérielle.