Depuis que le préfet a placé le département en pré-alerte cyclonique hier, les Mahorais se ruent vers les magasins pour faire des réserves. "J'ai commencé depuis hier. J'ai acheté beaucoup de packs d'eau et aujourd'hui je vais faire les réserves de nourriture", confie Nicolas Siti Bon, un client rencontré au centre commercial de Baobab à Mamoudzou. L'eau est le produit phare des consommateurs. Les habitants parcourent des kilomètres pour en avoir, à l'exemple d'Antoine Ibrahim Salam. "Je suis arrivé à Mamoudzou pour faire les courses, parce que j'étais à Combani et il n'y avait pas de grandes bouteilles d'eau." Il en a également profité pour faire le plein de courses. "J'ai aussi acheté des conserves, des bougies, des choses qui n'ont pas besoin d'être cuisinées. C'est pour mes enfants et ma mère", explique-t-il.
Des habitants inquiets
Les habitants interrogés disent être conscients de l'ampleur de la situation. "Le cyclone m'inquiète. Il faut se préparer, et si j'ai un conseil à donner, c'est de ne pas prendre cette affaire à la légère parce que nous sommes directement exposés", rappelle Antoine Ibrahim Salam. "Je suis inquiète parce qu'on se dit souvent que ça passe sur Madagascar, mais là ça passera en haut donc on peut être touchés", ajoute une autre cliente.
D'autres s'interrogent déjà sur l'après. "J'ai pris de l'eau en plus, car avec le cyclone on ne sait pas s'il y aura plus de coupures. J'ai tout ce qu'il me faut pour tenir au moins une semaine", se réjouit Saindou Said qui a profité de sa pause au travail pour aller faire les courses.