Avant ce matin, les stations essences étaient réquisitionnées par les services de l’Etat, mais dorénavant la population peut se ravitailler dans les stations encore en état d’usage.
C’est le cas de celle de Kaweni, où deux pompes sont en fonctionnement. Tout le monde s’est rué vers le précieux liquide, une file de plusieurs centaines de mètres s’est créée dans les rues environnantes.
Une situation chaotique
Autour des pompes, il y a une marée humaine. L’ambiance est assourdissante entre les cris, ceux qui essaient de doubler et ceux qui s’en rendent compte. La police vient calmer les tensions, séparer les personnes qui tentent d’en venir aux mains et assurer le bon déroulement de la distribution.
"Stop, on arrête tout, plus personne ne remplit", s’est écrié un membre des forces de l’ordre lorsque le grabuge a pris le dessus.Les employés sont rentrés en lieu sûr le temps que les gardiens de l’ordre calment la situation, avant de reprendre le travail.
Des besoins vitaux
Dans ceux qui attendent, certaines personnes viennent pour pouvoir circuler, "ma moto est en panne, la voiture de ma femme aussi", déclare Abdou Cheikh, qui a passé la nuit sur place. D’autres sont venus pour tenter de sauver ce qu’il leur reste. "Je suis ici pour ravitailler mon groupe électrogène, pour essayer de sauver la nourriture qu’il me reste dans mon frigo", déclare Abdou Ali Souza, qui est là depuis 6h du matin.
Aux alentours de 10 heures du matin, le service à dû stopper, faute de stock, délaissant des centaines de voitures et de scooters.