Départ vers l’Hexagone - Une journée d’information pour les étudiants

Accueillis à la salle de cinéma, ils sont nombreux à avoir répondu présents. Inquiets ou tout simplement curieux, ces jeunes sont à la recherche de réponses. Ahil Dahalani, souhaite partir vers l’île de la Réunion pour poursuivre ses études d’architecture. À 18 ans, il appréhende l'aspect économique de sa mobilité. 

Franchement je ne sais pas si j’arriverais à gérer mon budget, entre mon loyer, mes courses et les petits plaisirs personnels.

Le jeune mahorais n’est pas éligible à la bourse nationale sous conditions sociales. Il espère obtenir la bourse départementale de premier cycle d’études et une aide au logement.

Nourdine Dahalani, le père, dit ne pas avoir d’autre choix que d’aider son fils financièrement. “Je suis là pour avoir l’ensemble des informations susceptibles de pouvoir l’aider. Comme il n’a pas la bourse nationale, il ne peut pas accéder aux logements Crous, donc ça serait bien qu’au niveau du logement il puisse avoir une aide plus conséquente.” 

“J’ai extrêmement peur d’échouer en première année de licence” 

Au-delà de l’aspect économique, les craintes des futurs étudiants s'orientent vers la réussite de leurs études. Sonita Ali M’Lanao s’automotive avant son départ pour ses études d’histoire. “J’ai extrêmement peur d’échouer en première année de licence. J’espère que je ne vais pas lâcher. Si jamais j'échoue ce ne sera pas vraiment un échec car je pourrais toujours apprendre de cette erreur pour mieux rebondir”. 

Malgré ses appréhensions la jeune fille se sent “Rassurée avec toutes les associations qui œuvrent pour qu’on puisse s’intégrer socialement. Elles nous aident également pour les démarches administratives.” 

Plusieurs associations sont intervenues : Caribou Maoré (ACM), l’ACTFM, étudiants et des Jeunes de Mayotte (AEJM) et l’Office Culturel départemental. 

Selon le président d’ACM, il y a un manque d'anticipation “Les jeunes laissent les choses traîner. Il y a également un manque de connaissance pour les parents sur les démarches à faire. Chaque année c’est la même chose”.