Ils sont allés à la rencontre de nombreux acteurs secteur de l’agroalimentaire du département dont Dominique Marot, producteur de poissons fumés. Sa petite unité de production a besoin de 10 tonnes par mois, un besoin que les pêcheurs locaux n’arrivent pas à satisfaire. L’occasion pour l’ancien patron de l’aquaculture de dénoncer les dans la région razzias des thoniers, une activité dont les Mahorais ne tirent aucun bénéfice…
Marot a aussi évoqué ce que beaucoup sur le département considèrent comme une aberration ; la vente dans la grande distribution de produits importés d’Asie et du Pacifique, alors que ces produits peuvent être pêchés à Mayotte. Et pour lui, cette situation est le résultat d’un manque d’infrastructures et d’organisation de la filière.
« Ce que je constate, c’est le dynamisme de développement d’un certain nombre de filières » Marc Le Fur député de la 3ème circonscription des Côtes d’Armor veut voir les progrès qui ont été faits. Le secteur des œufs et de la volaille sont cités en exemple de réussite. Mais la réalité est que Mayotte doit importer massivement l’essentiel des denrées alimentaires consommées par une population qui augmente très rapidement.
De cette mission sortira un rapport et de préconisations. Des éléments qui peuvent servir à appuyer des propositions d’amendements à venir, a justifié la députée mahoraise qui a guidé la mission dans la campagne luxuriante de son île. Le document arrivera en bout de circuit, sur les bureaux du ministre concerné.
L’autosuffisance alimentaire reste encore à l’état d’un objectif lointain pour Mayotte.