Canettes, cartons et emballages plastiques étalés sur plusieurs dizaines de mètres. Voilà à quoi ressemblent les trottoirs de Petite-Terre depuis quelques jours. Les habitants cohabitent avec ces déchets depuis jeudi dernier - jour de la dernière collecte. Odeurs nauséabondes, problèmes d’hygiène et trottoirs infranchissables…
On n’en peut plus ! Cela fait des jours qu’on subit les odeurs et les mouches. Je demande aux personnes concernées de nous débarrasser au plus vite.
Une habitante de la rue Manga Magari, à Labattoir
Même discours à Pamandzi où les habitants entreposent leurs poubelles dans des coins de rue – souvent situés juste devant les habitations. C’est ce que vit cet autre habitant :
« On vit mal, on vit mal ! (…) Et moi déjà je suis né avec un problème et je croyais pouvoir me reposer ici mais c’est pire et on a peur pour la santé des enfants, de tout le monde. Ma poubelle est pleine et je ne peux pas laisser des déchets encore dans ma poubelle. Donc je vais prendre mes déchets et je vais les vider là-bas dans l’endroit sauvage là-bas »
Le SIDEVAM – le syndicat intercommunal en charge de la collecte des déchets – tente de rassurer les habitants.
Son directeur de prévention des relations usagers, Ibrahim Amdilfarkoum, explique la situation « Aujourd’hui ce site a pris feu la semaine dernière ce qui fait qu’aujourd’hui nos quais sont pleins et on peut plus acheminer nos déchets là-bas et de ce fait on n’est pas capables de collecter parce qu’on ne sait pas où amener ces déchets-là. Donc là on est en train de tout mettre en œuvre pour essayer de remettre en service l’installation de traitement des déchets et à partir de là, on sera en mesure de reprendre le service de collecte de déchets ».
Les perturbations devraient durer jusqu’à la fin de la semaine. D’ici là des agents de la mairie ont été réquisitionnés pour ramasser les détritus. Une dizaine d’agents s’attellent donc depuis 7h30 du matin à ramasser à la main le moindre déchet.