Echos de campagne

Il y a exactement 7 882 candidats en France pour les législatives. Cela fait une moyenne de 14 candidats par circonscription. 
Et Mayotte est donc à peine un petit peu au dessus de la moyenne avec 17 candidats dans la première circonscription et 15 dans la deuxième. Rien d’extraordinaire.
Le siège le plus disputé n’est ni en France, ni dans l’outremer. Il s’agit de la 9ème circonscription des français de l’étranger. Elle regroupe tout le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest ; ils sont 27 à se présenter.
Paris est très convoité avec une vingtaine de candidats dans chacune des 18 circonscriptions.
La moins disputée est Wallis et Futuna avec  trois candidats. On avait cru deux un moment, finalement c’est trois.

La « République en Marche » s’insurge contre le CSA. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel qui attribue les temps de parole de la campagne.
 
Le parti qui soutient le président Macron a 12 minutes de temps de parole dans la campagne officielle nationale, alors que le Parti Socialiste a droit à 2 heures d’antenne, les républicains 1h44, et l’UDI 22 minutes.
Pourquoi ? Parce que ces temps de parole relèvent du code électoral.
Le code prévoit une durée pour les partis représentés à l’Assemblée, et une autre durée moindre pour ceux qui n’y sont pas, à condition qu’ils présentent au moins 75 candidats. C’est le cas pour la République en Marche.
Le parti du pdt Macron a posé un recours devant le CSA
 
Parmi les 577 circonscritions de ces législatives, il y en a six que l’on va regarder avec beaucoup d’attention ; ce sont celles où les nouveaux ministres du gouvernement se présentent.

Ils risquent gros ces ministres car ils sont prévenus : s’ils perdent cette élection ils perdront aussi leur siège au gouvernement. S’ils gagnent, ils auront le choix entre devenir député, ou rester au gouvernement en laissant leur siège de l’assemblée à leur suppléant.
Il y en a pour qui cela s’annonce assez facile : notre ministre de l’outremer par exemple, Annick Girardin a toutes ses chances chez elle à St Pierre et Miquelon. Elle y avait été élue en 2012 au premier tour avec plus de 65% des voix.

Annick Girardin est la seule à se présenter sans crainte. Pour les autres  le pari est plus ou moins risqué

Richard Ferrand, ministre de la cohésion des territoires brigue sa propre succession dans le Finistère où il avait été élu sous les couleurs du PS il y a cinq ans ; pour lui cela devrait passer quoiqu’il soit actuellement mis en cause dans une affaire de favoritisme. On verra comment cela se traduira dans les urnes.
Bruno le Maire ministre de l'Économie, tentera de conserver la première circonscription de l'Eure, acquise en 2012. Mais il sera confronté à une candidate investie par son ancien parti Les Républicains. 
Christophe Castaner, porte parole du gouvernement, se présente dans les Alpes de Haute Provence. Sa circonscription est difficile. Emmanuel Macron y était  arrivé en troisième position  au 1er tour de la présidentielle 
La centriste Marielle de Sarnez va tenter de s'imposer dans la 11ème circonscription de Paris, où elle sera opposée au député sortant socialiste et frondeur Pascal Cherki.
Enfin, un autre duel parisien sera particulièrement scruté : le jeune secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi se présente  pour la première fois et sera opposé à l'actuel secrétaire national du PS Jean-Christophe Cambadélis. député sortant de la 16ème circonscription de la capitale
 
On a observé hier les premiers pas du nouveau président de la république Emmanuel Macron dans la « grande diplomatie ». Il était hier au sommet de l’OTAN au Bruxelles.

L’occasion de rencontres en tête à tête avec le premier ministre belge, avec le président Turc Recep Tayip Erdogan, et le président américain Donald Trump.
Auprès du président turc, Emmanuel Macron a plaidé la cause d’un journaliste photographe français qui est emprisonné en Turquie depuis le 8 mai. Le pdt Erdogan a promis qu’il allait examiner rapidement sa situation. Il a aussi été question de travailler ensemble contre le terrorisme et de se consulter fréquemment sur la Syrie.
Et puis Emmanuel Macron a déjeuné avec Donal Trump à l’ambassade américaine à Bruxelles. C’est la première fois qu’ils se voient en tête à tête. Là encore il a été question de lutte contre le terrorisme, et du climat. Em nuel Macron a rappelé à Donald Trump l’importance des accords sur la limitation des gaz à effet de serre ; accords que Donald Trump avait promis de torpiller pendant sa campagne électorale.
Le prochain grand rendez-vous diplomatique aura lieu le 29 mai avec Vladimir Poutine. Le président russe avec qui les relations sont plutôt froides, sera accueilli à Versailles.

Nicolas Hulot veut préparer de grandes réformes dans l’alimentation ; pour que les français mangent des produits plus sains.
 
Le ministre de la transition écologique et solidaire veut organiser un « Grenelle » de l’alimentation ; une grande réunion rassemblant des producteurs, des industriels, des associations de consommateurs et des scientifiques pour décider d’améliorer la qualité de ce que mangent les citoyens.  Il y sera question de réduire les pesticides et d’encourager la production de produits bio. La demande en bio est de plus en plus importante en France, mais la production ne suit pas. Pour le moment le calendrier de ce grand forum n’a pas été fixé.

Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur, a déclaré hier que l’usage du cannabis fera l’objet de contraventions et non plus de poursuites pénales
 
Ce sera d’ici 3 ou 4 mois a dit le ministre de l’intérieur
Dans son programme pour la présidentielle, Emmanuel Macron prévoyait d'instaurer une simple contravention pour l'usage et la détention de cannabis, au lieu d'une éventuelle peine de prison et un passage devant un tribunal.
Un syndicat de policiers, l'UNSA, s'est félicité de cette annonce. «L'application de cette revendication syndicale de longue date, répond à une demande forte de simplification et d'allègement du travail, sans sacrifier à l'efficacité», a estimé Philippe Capon, secrétaire général de l'UNSA Police, dans un communiqué.