Le ministre délégué chargé des Outre-mer a convoqué les éco-organismes à une réunion à Paris pour faire face à cette situation inquiétante. Ces éco-organismes doivent être modernisés pour répondre aux défis de la gestion des déchets dans les territoires ultramarins. Les éco-organismes, sont chargés par l'État de la collecte et du recyclage des déchets. Ils sont soumis à la filière à responsabilité élargie du producteur (REP), tels que les produits électroniques, les meubles, les piles ou encore les emballages.
Selon le rapport présenté lors de cette réunion, les territoires d'Outre-mer, en particulier Mayotte et la Guyane, accusent un important retard en matière de gestion des déchets, ce qui contribue aux crises sanitaires et environnementales urgentes qu'ils affrontent. Des maladies telles que la dengue, l'hépatite A, la typhoïde et la leptospirose sont favorisées par cette situation. Les éco-organismes ont également été critiqués pour leur absence ou leur discrétion, ayant tardé à s'implanter dans les collectivités ultramarines.
Objectif : une mise à niveau avant l’été
En réponse, le ministre des Outre-mer, Jean-François Carenco, a déclaré que la majorité des projets de plans d'action élaborés par les éco-organismes étaient insuffisants et que la concertation avec les collectivités territoriales d'outre-mer devait être renforcée. Le gouvernement a donc appelé à une révision de l'ambition des plans d'action et a annoncé la publication d'un nouveau guide de l'ADEME pour aider à cette démarche cruciale.
Cela est urgent, car la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit que les plans d'action soient élaborés d'ici 2023 pour progresser dans la collecte et le recyclage des déchets dans les collectivités ultramarines…