Depuis trois mois, un collectif mahorais bloque les locaux de la CIMADE à Mamoudzou. « Je suis venu pour soutenir nos salariés et nos bénévoles dans leur travail, et je vais rencontrer les personnes qui s’opposent à notre action. Nous sommes tombés d’accord pour nous rencontrer dans le respect mutuel et la sérénité ».
Henry Masson explique les recours de la CIMADE contre les « décasages » : « bien sûr que nous sommes contre les bidonvilles. Nous devons garantir un logement décent et l’accès à l’école. C’est la loi française qui s’applique ici, parce que nous sommes sur un territoire français ». « Non nous n’aidons pas à l’immigration clandestine » se défend Henry Masson, « la CIMADE est une organisation vieille de 80 ans dont la mission est d’apporter une aide juridique pour que la dignité et les droits de la personne humaine soient respectés ».
Il ajoute que « La CIMADE, elle aussi, demande que les détenteurs de titres de séjour puissent quitter Mayotte pour le territoire français ou européen ». « Il faut bien comprendre qu’on ne quitte pas son pays pour le plaisir de le quitter, ou pour faire un voyage » conclut Henry Masson, et il martèle : « je continuerai à plaider pour que les titres de séjour puissent permettre de quitter Mayotte vers l’hexagone et l’espace Schengen. Là-dessus, je pense que nous sommes tous d’accord ».