Ida Nel, mise en demeure par le préfet et le président du conseil départemental de Mayotte

La présidente de Mayotte Channel Gateway, est sommée par la préfecture et le département d’envoyer toutes les pièces relatives à la gestion du port. Il s’agit notamment des comptes 2018, les bilans annuels des 5 dernières années, les contrats d’assurance ou encore la grille tarifaire.
Il s’agit là du deuxième courrier qui fait suite à un précédent adressé à la délégataire du port de Longoni, Ida Nel, présidente de Mayotte Channel Gateway  au mois de juin dernier.
Plusieurs griefs lui ont été en effet faits. Il lui a été reproché un mode de gestion du port qui « n’est pas compatible avec les valeurs du service public ». Ont été pointés du doigt, la mainmise sur  la manutention, le flou persistant sur les tarifs et règles de facturation et la non-présentation des comptes et des budgets prévisionnels depuis deux ans.
 Des accusations qui n’ont reçues aucune réponse, d’où ce second courrier. Un ultimatum  sur lequel  a été couchée une liste non exhaustive des manquements reprochés à IDA Neil.  La gestion du port est jugée désastreuse.
 

« Ces courriers étant restés quasiment sans réponse à ce jour, cette absence de mise en œuvre des mesures correctives de votre part ne peut plus être tolérée »


Les représentants de l’Etat et du Conseil départemental  n’y vont pas de main morte et dénoncent des décisions de justice non respectée, à l’image de la dernière tentative de la présidente de MCG d’expulser de l’enceinte portuaire la société, SMART, CMA-T et de s’approprier l’intégralité de la manutention alors même qu’elle venait d’être déboutée par  la justice qui lui exigeait  la délivrance, sous 5 jours, d’une Autorisation d’occupation Temporaire (AOT) à CMA-T pour pouvoir poursuivre ses activités.
L’Etat et le département exigent, en outre, le respect des décisions de justice notamment celle concernant les tarifs d’utilisation des grues. La sommation comporte plusieurs points suivis de sanctions financières.
Ida NEL s’expose à une sanction de 7000 euros par jour à compter  de ce 31 aout, si jamais elle persiste à ne pas exécuter   les décisions.