"Il faut mutualiser les moyens, entre police et gendarmerie, pour lutter efficacement contre les individus dangereux"

Le commissariat de Mamoudzou à Mayotte.
Selon Bacar Attoumani, du syndicat Alliance Police Nationale, la mutualisation est la solution, alors qu'un fonctionnaire de police a, de nouveau été blessé ce week-end.

Un fonctionnaire de police a été gravement blessé samedi. "Cela fait beaucoup trop pour nous" annonce le syndicat. Selon ce dernier en une semaine, quatre policiers ont été gravement blessés dans l’exercice de leurs fonctions. 

Dernier en date, donc, un fonctionnaire de la brigade nautique, touché à l’œil par un jet de pierres, alors qu'il intervenait avec ses collègues, en mer pour intercepter une embarcation clandestine. Bilan dix jours d’interruption temporaire de travail et une possible évacuation sanitaire pour se faire soigner.

Alliance Police Nationale n’hésite pas à le clamer : "Les policiers pourraient muscler davantage leurs interventions pour se protéger et pour protéger la population et répondre aux agressions des collègues"

Ajoutant, selon son porte parole, à Mayotte, Bacar Attoumani "On se demande pourquoi on n’attire pas grand monde, ici sur le territoire. La réponse est simple, ça n’attire personne de se faire agresser ou caillasser."

Pour lui, l'idéal serait la mutualisation des moyens pour répondre aux phénomènes de violences. "Il suffit que les gendarmes demandent de l’aide au Directeur Territorial de la Police Nationale et au Préfet pour un renfort de policiers comme ceux GAO, par exemple, pour renforcer leur action." Le cas se présente par exemple, ces derniers jours, dans la commune de Tsingoni, surtout que le dispositif a déjà été utilisé, à Koungou, en marge de l'incendie de la mairie en septembre 2021.

Pour le syndicat Alliance Police Nationale, "il faut pérenniser ce dispositif, en fonction des besoins, pour lutter efficacement contre les individus dangereux."