Ce nouveau musée est installé dans l’ancien hôpital militaire de Port Louis. C’est l’un des premiers grands bâtiments de l’ancienne colonie française construit en 1740, par des esclaves, sous Mahé de Labourdonnais, gouverneur de l’île de France.
La restauration de l’édifice a duré plusieurs années, financée par le gouvernement mauricien, un loto du patrimoine et des dons de la France, du Japon et des Etats-Unis. Des chercheurs et étudiants de l’université de Nantes et du musée d’Aquitaine à Bordeaux ont contribué aux expositions dans une dizaine de salles.
On pourra y voir notamment un exemplaire original du « code noir », le document établi sous Louis XIV qui légiférait sur la condition des esclaves. 54 articles détaillant les supplices infligés à l’époque de l’esclavage. Un exemplaire du code noir a été gardé pendant des siècles à la bibliothèque de Curepipe à Maurice.
Les visiteurs pourront découvrir surtout une image troublante et émouvante : les visages de 63 esclaves qui ont été moulés dans le plâtre en 1846 dans une plantation mauricienne, tous anciens captifs africains amenés de force du Mozambique, de Tanzanie, du Malawi…On compte parmi eux deux comoriens.
Ce musée a une vocation internationale, il s’intitule « musée intercontinental de l’esclavage ».