"Ce que veut la population c’est vivre en sécurité. J’ai choisi de me présenter pour donner l’opportunité aux citoyens de changer le cours de nos vies", affirme Anchya Bamana, candidate du Rassemblement national dans la deuxième circonscription. "Je suis une combattante car Mayotte coule et continuer de couler dans l’insécurité, la pauvreté et le sous-développement."
L'ancienne maire de Sada liste ses priorités en cas d'élection comme députée. "Beaucoup de familles mahoraises payent des billets pour aller se faire soigner ailleurs, l'une de mes premières actions sera de modifier le décret pour que tous ces patients soient remboursés de leur voyage, de leur hébergement et de l'alimentation une fois en métropole", poursuit la candidate. "Les parlementaires sont en défaillance sur ce point, ils ne contrôlent pas assez l'action de l'État, et ce n'est pas Anchya qui le dit, c'est la Cour des comptes."
"C'est fini les visas à la préfecture"
Elle propose de mettre en place un comité de pilotage de la départementalisation et une conférence territoriale présidée par le département. Interrogée sur son changement de parti, la candidate se justifie sur son départ des Républicains et son choix, plusieurs années plus tard, de rejoindre le Rassemblement national. "J'ai créé un nouveau parti, Maore Solidaire, et il était prévu dans ses statuts qu'on travaille avec tous les partis pour défendre les intérêts de Mayotte au sein de la France", précise Anchya Bamana. "Les Mahorais ont voté à plus de 52% aux européennes pour la liste de Jordan Bardella, je suis à l'écoute des Mahorais."
Sur le pouvoir d'achat, la candidate plaide pour l'alignement des droits sociaux et pour le lancement des travaux "élaborés dans les schémas par le département, mais jamais mis en place." Elle promet un projet de loi sur l'immigration dans les Outre-mer, comportant notamment une coopération judiciaire et diplomatique avec les pays de la région. "C'est fini les visas à la préfecture", assène-t-elle. "Toute personne qui veut entrer à Mayotte devra passer par l'ambassade de France aux Comores, à Madagascar ou dans les pays d'Afrique. Ils ont leur visa dans ces ambassades et ensuite, ils peuvent entrer légalement à Mayotte."