350. C’est le nombre de personnes qui composent la délégation de Mayotte pour les jeux des îles de l'Océan Indien de cette année. « C’est la première fois. Lors des précédentes éditions, nous n’avions jamais dépassé les 200 », assure Madi Vita le président du Comité régional olympique et sportif de l’île. Ce chiffre est atteint même si certaines disciplines ne seront pas représentées à Madagascar. Cela nécessite évidemment une nouvelle organisation est un budget conséquent. « Pour le CROS, nous dépassons les 800 000 euros. On a une contribution presque à 100% du conseil départemental », précise Madi Vita. L’hébergement et le transport constituent une grande partie de la somme. Le représentant du CROS veut s’assurer que les sportifs n’aient aucune difficulté afin qu’ils puissent se concentrer sur la compétition.
Des sportifs déterminés
Les sportifs sont motivés à ramener le maximum de médailles sur l’île aux parfums. À l’exemple de l’équipe féminine de rugby qui participe aux jeux des îles de l’océan indien pour la première fois. « Cela fait deux ans que l’on se prépare. On va tout donner et ramener une médaille à la maison », assure Yousra Mouhidine, une rugbywoman. « Nous connaissons nos adversaires et nous avons toutes nos chances. Nous sommes prêtes », ajoute Haroussi Madi Nazira, sa coéquipière.
L’équipe de football est également déterminée à remporter la médaille d’or cette année. Elle qui l’avait loupée de peu lors des précédentes éditons. « L’équipe a beaucoup changé. Nous avons eu des renforts de poids avec tous les joueurs européens. Nous sommes encore plus solides et plus forts qu’avant », lance Ida-Yasser Mzé, un footballeur.
Un athlète porte-drapeau
Djassim Ahamada est le sportif désigné pour porter le drapeau de Mayotte aux JIOI 2023. Il s’agit d’un athlète de haut niveau qui prend à coeur sa mission puisqu’il n’avait pas pu participer aux JIOI de Maurice en 2019. « J’ai hâte d’aller chercher la plus haute médaille », dit-il. Et même s’il ne portera pas le drapeau tricolore français, il garde le sourire « Porter le drapeau est un honneur. Il y a une charte et nous devons la respecter. Pendant la cérémonie d’ouverture et de fermeture on aura le drapeau des jeux, mais en dehors, cela ne nous empêche pas d’avoir le drapeau tricolore avec nous », explique l’athlète. Les Mahorais ne pourront pas non plus chanter l’hymne nationale, mais tout cela ne gâche pas leur bonheur de représenter fièrement leur île aux parfums.