Certains habitants de Caro Bolé ont finalisé leur déménagement dimanche soir, tard dans la nuit. Jusqu’au bout, ils espéraient sauver leurs habitations. Et ils avaient prévenu, qu’ils ne comptaient pas quitter leurs logements sans réaction. Ce lundi donc, dès l’aube, à 4h du matin, les premiers barrages ont été érigés, bloquant les automobilistes venant du nord de Mayotte et ceux qui s’y rendent.
En panique, des automobilistes font demi-tour. Mais très vite, les gendarmes sont intervenus pour rétablir la circulation. Il est alors 5h du matin. Beaucoup de rumeurs envenimant la peur des automobilistes, alors que des nombreux gendarmes sont surplace. Du collège de Koungou, jusqu’à la route qui mène vers la mairie, des gendarmes quadrillent le secteur. Pour empêcher toute tentative de barrage, le blindé de la gendarmerie est également positionné. Et cette forte présence des gendarmes s’avère utile puisque d’autres tentatives de barrages ont dû être déjouées à 6h.
Les tractopelles ont pu entrer en action à partir de 7h, démolissant les habitations de plus de 500 familles. A certaines de ces familles, celles qui en sont éligibles, des solutions de relogements ont été proposées mais seules quatre les avaient acceptées. Les préfet Thierry Suquet est également attendu sur les lieux. Notons qu’à cet emplacement est prévu la construction de logements sociaux et d’une école. Parce que ces débordements étaient prévus les écoles de Koungou Plateau, Koungou Baobab et Koungou plage sont fermées ainsi que la mairie de Koungou.