Port de Longoni : une société soupçonnée d'abus de position dominante par l'Autorité de la concurrence

Le port de Longoni - Mayotte
L'autorité de la concurrence reproche à Mayotte Channel Gateway d’abusé de sa position dominante sur le marché de la gestion et de l’exploitation des infrastructures et installations portuaires de Longoni. Celle-ci aurait notamment imposé des "conditions de transaction inéquitables" aux importateurs mahorais.

C'est l'un des maillons problématiques de la cherté de la vie à Mayotte, au même type notamment que certaines pratiques reprochées à la grande distribution dans les territoires ultramarins.

L'Autorité de la concurrence annonce le lancement d'une procédure à l'encontre d'une société qui est soupçonnée d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché de la gestion et de l’exploitation des infrastructures et installations du port de Longoni.

Les marchés de la manutention portuaire

L'Autorité de la concurrence ne précise pas le nom de l'entreprise visée mais les indications données ne laissent pas vraiment de place au doute, puisque le gestionnaire et exploitant des infrastructures et installations portuaires n'est autre que Mayotte Channel Gateway (MCG).

Il est reproché à la société mise en cause d'avoir "mis en œuvre un ensemble de comportements visant à accaparer les marchés de la manutention portuaire", mais aussi d’avoir "imposé aux importateurs mahorais un ensemble de conditions de transaction inéquitables", comprenez des tarifs prohibitifs.

Ces deux griefs ont été notifiés il y a quelques jours à l'entreprise, indique le rapporteur général de l'Autorité de la concurrence.

Respect du contradictoire

"Cet acte d’instruction ouvre la procédure contradictoire et permet l’exercice des droits de la défense par les parties", est-il encore précisé dans le communiqué transmis ce mercredi 28 février par l'autorité administrative indépendante chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles en France.

L'autorité indique que seule l'instruction menée de façon contradictoire permettra de déterminer si les griefs sont fondés ou non.