COMORES
Deux pêcheurs comoriens sont rapatriés sains et saufs dans l’île d’Anjouan après une terrible odyssée : 13 jours de dérive et six mois en Somalie
Ils s’appellent Abdou Youssouf 36 ans, et le jeune Abdallah Said 16 ans, tous deux originaires de Domoni à Anjouan. Ils étaient partis à la pêche il y a plus de six mois à bord d’une barque, un kwassa. Leur moteur est tombé en panne, le mauvais temps est arrivé, ils ont perdu la côte de vue. Ils ont dérivé pendant 13 jours en se nourrissant du produit de leur pêche. Quand ils ont enfin touché terre, brûlés par le soleil, ce n’était pas non plus leur jour de chance. Ils ont débarqué en Somalie. Un pays en guerre permanente, sous la coupe de diverses milices. On ne sait par quel miracle ils ont réussi à se signaler. L’ambassadeur des Comores en Tanzanie s’est démené pour les faire rapatrier. Ce n’était pas une mince affaire en Somalie, d’autant que les deux survivants n’avaient évidemment pas de passeport ni aucun papier d’identité. Les formalités pour obtenir un sauf conduit et un billet d’avion ont duré 6 mois. Cela arrive presque chaque année que des pêcheurs se perdent, parfois on ne les retrouve jamais.
LA REUNION
Le ministre des outremers Sébastien Lecornu est à la Réunion depuis hier matin. Il s’est rendu sur le front de l’incendie qui ravage la forêt du Maïdo
Dès son atterrissage à l’aéroport Roland-Garros le ministre a quitté l’avion pour embarquer dans un hélicoptère de la gendarmerie en direction des pentes du Maïdo où pas moins de 150 pompiers étaient à l’œuvre hier matin. Le ministre a annoncé des renforts. 80 pompiers supplémentaires étaient attendus hier soir à la Réunion. En revanche il n’est pas possible d’ajouter un avion bombardier d’eau à celui qui est déjà en service à la Réunion. La France n’en possède que 4, les autres sont reconvertis en avion ambulances pour transporter les patients Covid. La Réunion bénéficiera cependant de plusieurs tonnes de produit retardant, un liquide destiné à contenir les flammes qui ont déjà ravagé 175 hectares.
MAURICE
On ne parle que de cela depuis lundi : un nouveau vaccin anti-covid, mis au point par le laboratoire américain Pfizer et l'allemand Biontech, nourrit de grands espoirs dans le monde entier. Ce que l’on sait moins : c’est qu’il a été élaboré grâce à des petits singes mauriciens
Les pauvres petits macaques, ils n’ont rien demandé à personne, et ils se seraient bien passés de cette célébrité… Surtout que nombreux de ces petits singes mauriciens y ont laissé leur peau. Il y a, à Maurice, des élevages de ces macaques à longue queue pour la recherche médicale. La patronne d’un élevage s’est réjouie hier sur les ondes d’une radio disant sa fierté de voir ses « zakos » (nom donné au singe en créole mauricien) servir pour les chercheurs du monde entier. L’exportation des singes de laboratoire marche très bien en ce moment ; la recherche médicale tourne à plein régime partout. Les singes mauriciens ont déjà fait leurs preuves contre l’Ebola. Ils sont régulièrement mis à contribution pour toutes sortes de cancers. Les Etats-Unis sont leur principale destination. Il y a à Maurice une ferme d’élevage, Biosphere Trading, qui attend l’autorisation d’en exporter 1 500 par an. Quelques associations de défense des animaux essaient d’empêcher cela ; mais leur avis ne pèse pas lourd face à l’épidémie mondiale.
SEYCHELLES
Les Seychelles essaient de grapiller des touristes là où c’est encore possible malgré l’épidémie. Il ne leur reste pas beaucoup de choix
Les Européens et les Américains, il ne faut plus y compter. Ils sont en pleine vague épidémique, et ce ne sera pas terminé à Noël. Le ministère de la santé aux Seychelles a placé Israël sur la liste des pays autorisés. Il y aura donc un vol d’Air Seychelles le 16 novembre pour ramener des touristes de Tel Aviv. Cela ne remplira pas tous les hôtels mais c’est déjà mieux que rien. L’Afrique du Sud fait également partie des pays autorisés, là encore la compagnie nationale rétablit ses liaisons. Ce ne sont pas les marchés les plus importants, mais ils permettront de sauver les meubles en attendant la fin de l’épidémie. Les voyageurs devront présenter un test négatif de moins de 48 heures. Les Seychelles ont cumulé seulement 158 cas, et aucun décès.