L'expérimentation de semences de riz freinée aux Comores par le manque de main-d’œuvre et d'équipements

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Aux Comores, l’expérimentation de nouvelles semences pour le riz dans le sud de Mohéli donne de bons résultats. Le problème, c'est le reste : la lutte contre les nuisibles, le manque de main-d’œuvre et d'équipements. Une coopérative estime qu'elle pourrait doubler sa production si ces conditions sont réunies.

Aux Comores, l’expérimentation de nouvelles semences pour le riz dans le sud de Mohéli donne de bons résultats. Le pays participe depuis une décennie au programme Kafaci, entre la Corée et plusieurs pays africains. Ils coopèrent notamment pour trouver de nouvelles semences de riz plus productives et résistantes. Certaines sont expérimentées depuis un an dans une coopérative à Ndrondroni, au sud de Mohéli. Selon son président interrogé par le journal Al-Watwan, les rizières n’ont jamais poussé aussi vite. Il produit 16 tonnes par saison, mais il estime pouvoir doubler ce volume.

La coopérative n’exploite même pas l’intégralité de ses terres, faute de main-d’œuvre et d’équipements. Elle n’a pas de machine pour le défrichage, la décortiqueuse offerte par le président comorien est à l’arrêt. Cet outil supporte très mal les coupures de courant, fréquentes aux Comores. À cela s'ajoutent les oiseaux qui ravagent leurs cultures. Alors que le pays vient de libéraliser les importations de riz face aux pénuries, l’autosuffisance alimentaire est encore loin d’être acquise.