L'actualité régionale 13 Janvier

COMORES

« Moheli n’a pas encore atteint le pic de l’épidémie de Covid » affirme le directeur de la santé des Comores

Dans une interview publiée par le quotidien « Al Watwan », Aboubakar Saïd Anly, directeur général de la santé, confirme que le nombre de cas s’est accéléré dans les dernières semaines. Cependant les « zones rouges » commenceraient, selon lui, à se stabiliser. Ce responsable explique le nombre de morts par le fait que les patients arrivent trop tard aux urgences pour consulter. Ils ont tendance à attendre que leur état soit très grave, alors on ne peut plus les sauver. « Nous demandons à la population de se présenter très tôt à l’hôpital, et d’éviter l’automédication ». Il indique par ailleurs que rien ne prouve pour le moment que le virus soit la forme détectée en Afrique du Sud : « Une procédure de séquençage est en cours, un laboratoire a été identifié. Nous serons fixés dans les meilleurs délais ». Rien que le week-end dernier 7 personnes sont mortes du Covid à Moheli. 5 autres sont décédées depuis lundi, il y a eu aussi un décès répertorié en Grande Comore

 

 

MADAGASCAR

Les sanctions pleuvent contre ceux qui ne portent pas le masque à Antananarivo, alors que les cas de Covid sont en augmentation

Rien que la semaine dernière 1200 personnes ont été sanctionnées et ont dû effectuer des travaux d’intérêt général. Plutôt que de faire payer des amendes trop chères pour eux, les contrevenants sont embauchés pour des travaux d’intérêt général comme le balayage des rues ou l’entretien des jardins publics. Comme cela n’est pas assez dissuasif, le préfet de police d’Antananarivo annonce que l’on va passer un cran au-dessus en demandant le ramassage des détritus et le nettoyage des bacs à ordures. Les chauffeurs de taxis collectifs sont particulièrement visés par la campagne de répression. Ils sont tenus pour responsables si un passager n’a pas son masque, ou s’il n’y a pas de liquide hydro alcoolique à bord du véhicule. L’alerte est sérieuse dans la grande-île, les cas positifs se multiplient, comme par exemple à  l’université de Majunga qui a dû fermer après que 50 étudiants aient été testés positifs. Rappelons que Madagascar, officiellement, refuse toujours le vaccin malgré l’insistance de l’OMS.

 

 

SEYCHELLES

Les Seychelles sont obligées de fermer leurs bureaux du tourisme dans le monde pour faire des économies

C’est la première fois qu’une telle crise touche le tourisme Seychellois. Les bureaux de Chine viennent de fermer, suivis par ceux situés en Italie, en Grande Bretagne et en Afrique du Sud. L’activité touristique, principale activité économique de l’île avec la pêche a chuté de manière brutale, entrainant une dégringolade de 80% des ressources de l’Etat. Le pays avait un moment caressé l’espoir d’un rebond de la fréquentation, mais la deuxième vague  partout dans le monde a entraîné des annulations. Les compagnies aériennes Emirates et Kenya Airways ont réduit leurs programmes. Plus tard les Seychelles pourront jouer la carte du pays totalement vacciné, à condition que le vaccin soit  vraiment efficace, on n’en est pas encore là.

 

 

MAURICE

L'’interdiction des plastiques jetables va entrer en vigueur à la fin de la semaine

A partir de ce vendredi 15 janvier seront interdits : les couverts en plastiques, les assiettes, les gobelets, bols et plateaux jetables, ainsi que les pailles, même celles qui sont attachées aux briques de boissons. Des amendes sont prévues. Le ministère de l’environnement a laissé un délai d’un an pour les emballages de produits frais comme la viande, le poulet ou le poisson. Des bennes de récupération seront disposées pour que les commerçants et les particuliers puissent se débarrasser des stocks existants. L’île Maurice est en retard sur les Seychelles où les plastiques sont interdits depuis deux ans, la France est encore plus en retard dans cet aspect de la transition écologique.