COMORES
Le président Azali Assoumani a gracié son ancien vice-président Ahmed Djaffar. Lequel s’était enfui au moment de sa condamnation
Cette mesure de grâce a été prise par décret à la veille de l’Aïd. Il y a trois ans, le vice-président Djaffar avait déclaré son oppositionau changement constitutionel qui prolonge le mandat d’Azali et surtout arrête la présidence tournante entre les îles. Cela lui a coûté très cher, la disgrâce et plus que la disgrâce puisque ses prises de position lui ont valu une condamnation à perpétuité par la Cour de Sûreté de l’Etat. Ahmed Djaffar avait eu le temps de filer vers la Tanzanie. Un mandat d'arrêt international avait été lancé contre lui. Son exil s’est prolongé en France où il se trouve actuellement. La question est de savoir s’il a l’intention de rentrer au pays ou pas ; en tout cas il en a le droit.
MADAGASCAR
« Vivons heureux, vivons cachés », telle pourrait être la devise des députés malgaches. Le parlement malgache a décidé de supprimer la retransmission en direct de ses débats à la télévision et sur les réseaux sociaux
La décision est surprenante à l’heure où tout le monde veut de plus en plus de transparence, mais elle s’explique : l’un des derniers débats retransmis en direct de l’Assemblée Nationale de Madagascar avait de quoi faire honte aux élus. Tout le monde les a vus réclamer à cor et à cri d’être prioritaires pour la vaccination, alors que les premières doses étaient annoncées. Cela a même viré au chantage car certains ont dit que c’était la condition pour reprendre les réunions en présentiel. Mais ce n’est pas tout, on a aussi entendu des parlementaires réclamer des indemnités de déplacement, même lorsqu’ils assistent aux débats en visio-conférence. L’antiparlementarisme est très fort à Madagascar. Les internautes ont fait leurs choux gras de ces interventions, les commentaires vont bon train sur Facebook. A tel point que l’assemblée n’est plus diffusée pour ne pas prêter le flanc aux sarcasmes. Le public peut se rendre sur place pour assister aux débats ; la loi ne permet pas de l’interdire.
LA REUNION
La justice a ordonné une reprise de l’enquête sur la mystérieuse disparition d’un jeune gendarme, il y a quatre ans
Au moment des faits, en juin 2017, le gendarme Mathieu Caizergues avait 25 ans. Il était récemment arrivé à la Réunion. Le 23 juin 2017, il était parti en randonnée avec deux amis dans le cirque de Mafate. Sur le chemin du retour, les trois hommes ont emprunté un sentier très escarpé, ils se seraient distancés. Depuis lors, on n’a jamais retrouvé Mathieu Caizergues. Les recherches n’ont rien donné, aucun corps n’a été retrouvé sur l’itinéraire. Toutes les hypothèses circulent : du meurtre à la disparition volontaire. Les amis de Mathieu ont été mis en examen pour non-assistance à personne en danger car ils avaient trop attendu pour alerter les secours. Les parents du gendarme ont obtenu que la justice relance l’enquête et recherche encore des indices. La thèse de la chute reste privilégiée. Des alpinistes vont descendre en rappel le long de la falaise près de l’endroit où il s’est volatilisé.
MAURICE
On ne plaisante pas avec les enquêtes sur les cas contacts. Un parent d’élève est poursuivi pour avoir menti. Il voulait que sa fille puisse se présenter au brevet des collèges
La jeune fille devait présenter le « School Certificate » - équivalent du brevet que l’on passe en 3ème- Les règles sanitaires à Maurice font que seuls les élèves passant des examens peuvent se rendre dans les établissements, à condition qu’ils soient testés négatifs. Or le père de cette jeune fille a été testé positif. Sa fille cas contact, est aussi positive. Le problème est que le père a caché que son enfant comptait se présenter aux examens. Ensuite il aurait tenté de faire croire que sa fille ne vivait pas chez lui, mais chez sa mère. Or l’enfant était là quand les enquêteurs sont venus. Ces mensonges constituent un délit. Il encourt une amende, voire pire. La jeune fille a été cependant autorisée à passer l’examen, mais isolée des autres candidats.
SRI-LANKA
Un tour de vis sanitaire est décidé par les autorités, elles viennent de rétablir une quarantaine obligatoire pour tout voyageur entrant dans le pays
C’est une quarantaine stricte dans un hôtel dédié, avec interdiction de sortir de la chambre pendant deux semaines. Personne n’y échappera dès l’arrivée à l’aéroport qu’il s’agisse de visiteurs, de nationaux, même les diplomates y sont soumis. Des tests PCR seront pratiqués à l’arrivée et à la fin de la quarantaine. Plus étonnant, le Sri Lanka ne fera aucune distinction entre les personnes vaccinées ou non. Tout le monde est logé à la même enseigne. Ces mesures drastiques sont dues à la proximité avec l’Inde. Le variant indien est redouté, même s’il est très probablement déjà présent dans le pays. Dans le doute sur la qualité des vaccins, les autorités préfèrent ne pas faire de détail.