L'actualité régionale 14 Octobre

MADAGASCAR


Les médecins malgaches sont à pied d’œuvre dans le grand sud. Ils installent des structures de nutrition et un hôpital de campagne pour soigner les victimes de la famine


Même pas reposés, les médecins et autres personnels de santé passent de la crise Covid à la crise alimentaire. 30 professionnels venus d’Antananarivo sont arrivés dans le sud et ont rejoint 50 autres qui s’y trouvent déjà. Ils sont mobilisés pour mettre en place un hôpital de campagne d’une centaine de lits. Ils équipent les centres de santé nutritionnelle promis par le président Andry Rajoelina. Ils ont pour première mission de recenser les personnes à traiter en urgence, les adultes comme les enfants. Il n’y a pas encore de statistiques précises pour connaitre l’ampleur du phénomène de famine dans la population du sud malgache.



A Antananarivo il n’y a pas de famine mais la misère est grande, y compris chez les enseignants

On peut lire dans le journal « l’Express de Madagascar » le témoignage de Prisca. Elle est institutrice. 16 ans d’expérience. Elle espère encore être titularisée. Prisca dévoile son salaire mensuel : 70 000 Ariary. 70 000 Ariary, cela correspond à 15 Euros. Pour 15 Euros par mois, elle enseigne dans des classes de 75 élèves. « C’est fatiguant », dit-elle, On veut bien la croire. Mais elle aime son travail. Les sureffectifs pourraient encore s’aggraver cette année avec l’entrée en vigueur d’une promesse présidentielle : la gratuité des inscriptions.


MAURICE


Les Mauriciens redoublent de prudence depuis la réouverture partielle des liaisons aériennes ; particulièrement avec les vols en provenance de l’Inde


Sur un vol en provenance de Bombay la semaine dernière, on avait détecté 17 cas de Coronavirus. Le Dr Catherine Gaud, conseillère au ministère de la santé, souligne la prévalence très forte de l’épidémie en Inde. La nuit dernière un vol était attendu avec plus de 250 passagers qui iront tous en quarantaine mais seront un peu plus surveillés que les autres. Les conditions d’entrée sont strictes à l’aéroport de Bombay, on oblige les passagers à attendre pendant 8 heures le résultat d’un test effectué à l’arrivée, avant de les placer en quarantaine ; en revanche c’est beaucoup plus souple au départ, d’où l’extrême prudence des mauriciens.




TANZANIE

Les professionnels du tourisme tanzaniens peuvent dire merci aux français, ils sont les plus nombreux à venir dans ce pays depuis la réouverture


Les touristes ont commencé à revenir timidement depuis le mois de juin après la réouverture des aéroports tanzaniens. Sur la période juillet-août-septembre on a recensé 3062 visiteurs français, très loin devant les américains 2327, et loin encore devant les Britanniques et les Allemands trois fois moins nombreux. Intrépides et imprudents les Français ? Sans doute mais cela fait les affaires des tours-opérateurs de Tanzanie et de Zanzibar. Cela dit l’imprudence est plutôt du côté tanzanien car ce pays n’exige pas de tests covid. Il n’y a aucun obstacle sanitaire, les gestes barrières et les masques y sont ignorés.