L'actualité régionale 2 Juin

plage de Nioumachoi à Mohéli, Comores

COMORES

Le gouverneur de l’île de Mohéli annonce monts et merveilles pour le développement de la plus petite île de l’archipel : des routes, un port et de l’énergie solaire, avec des financements chinois, français et européens

Le gouverneur Mohamed Fazul tenait lundi une conférence de presse rapportée par le quotidien national Al-Watwan. Le chantier le plus important est sur le point de démarrer : il s’agit de la réfection de la  route pour relier la capitale, Fomboni, à Nioumachoi au sud de Moheli. Nioumachoi, c’est l’un des sites à  plus fort potentiel touristique des Comores : des plages de sable blanc, des îlots et des récifs coralliens encore préservés. Le problème est que la route est complètement dégradée. Il faut deux heures pour un trajet qui devrait prendre moins d’une demi-heure. La Chine finance ce chantier routier. Autre chantier : un véritable port. A Moheli, passagers et marchandises sont débarqués dans des conditions parfois acrobatiques. L’Agence française de développement s’attaque à la voirie de la petite capitale Fomboni et au ramassage des ordures qui s’entassent sur le front de mer, et enfin l’Europe financera une centrale à énergie solaire.

 

LA REUNION

La justice lance des poursuites contre une société publique de distribution d’eau potable à la Réunion. L’eau du robinet est impropre à la consommation pour plus de 80 000 habitants

De l’eau polluée avec des matières fécales sort du robinet dans 5 communes de la Réunion : Ste Marie, St André, Salazie, St Benoit et les Avirons. L’association de consommateurs UFC Que Choisir a porté plainte contre la CISE Réunion. Les analyses de l’ARS montrent de très nombreuses non-conformités. L’association demande le remboursement de l’eau en bouteille pour les habitants depuis 5 ans, ainsi que le remboursement des factures d’eau sur la même période. Le président de l’association déclare : « Nous sommes déterminés à mettre fin à une situation moyenâgeuse parfaitement intolérable aujourd’hui ».  

 

 

MADAGASCAR

Un deuxième vaccinodrome s’ouvre dans la capitale Malgache. Il s’agit d’écouler au plus vite 200 000 doses

On a senti un frémissement dans la campagne de vaccination à Antananarivo avec un début de file d’attente au centre de vaccination du quartier d’Ampefiloha. Un autre centre de vaccination ouvre non loin de là  à Antanimena. On est là au cœur de la ville. Un peu plus de trente mille personnes ciblées ont été vaccinées dans un premier temps ; maintenant c’est ouvert à tous et 200 000 doses vont arriver à la date de péremption le 18 juin. Ce vaccin est l’AstraZeneca, ce qui explique quelques réticences. A ce propos, la médecine légale a rendu son rapport à propos du décès d’un médecin à Fianarantsoa. Selon les médecins légistes, le vaccin n’est pour rien dans son arrêt cardiaque.

 

 

MAURICE

L’île Maurice s’oriente nettement vers la vaccination obligatoire. En tout cas elle va être obligatoire dans quelques jours pour entrer dans les établissements scolaires et  les hôpitaux, sous peine de lourdes amendes

Le décret devrait paraître aujourd’hui et son entrée en application est attendue pour la mi-juin. Toute personne entrant dans un hôpital, sauf pour y être soigné - qu’il s’agisse de personnel de santé ou de visiteurs - devra présenter un certificat de vaccination, ou à défaut un certificat certifiant que son état de santé ne lui permet pas d’être vacciné. Cela concerne les hôpitaux publics comme les cliniques privées et autres centres de santé. La même règle s’appliquera aux établissements scolaires, sauf pour les élèves. Les peines encourues en cas d’infraction pourraient aller jusqu’à 500 000 roupies (10 000€) voire 5 ans de prison maximum. Comme on est encore loin d’avoir pu vacciner tout le monde à Maurice, ceux qui ont seulement leur première dose seront acceptés dans un premier temps. Dans un premier temps, le gouvernement avait déclaré que la vaccination ne serait pas obligatoire, mais elle le devient de facto avec cette mesure.