LA REUNION
Les mesures anti-Covid sont désormais différenciées selon les régions d’outremer. Ainsi à la Réunion – au contraire de Mayotte – le port du masque n’est pas obligatoire à l’école
A la Réunion, les enfants peuvent continuer à fréquenter l’école primaire sans masque. Il est recommandé de le porter, c’est au choix des parents. C’est aussi à leur charge. La rectrice de la Réunion a indiqué simplement que quelques masques seraient mis à disposition en cas de besoin exceptionnel. Le protocole est très strict en revanche dans les cantines scolaires. Dans certaines cantines, les élèves devront emmener leur plateau dans la cour pour manger en plein air. A l’extérieur des écoles, le port du masque n’est pas rendu obligatoire partout dans l’espace public, mais cette mesure ne s’imposait pas car beaucoup de communes – les villes les plus importantes – l’avaient déjà imposé aux piétons. Enfin la Réunion a remis en selle la règle du « besoin impérieux » pour voyager vers la métropole. Cette règle avait été levée pendant les vacances de juillet.
MADAGASCAR
Le port du masque reste obligatoire dans la capitale. On a trouvé la solution pour obliger les gens à le porter : Les récalcitrants sont punis de travaux forcés en plein centre de Tana
La scène est surprenante, prise en photo par le journal « l’Express » dans un jardin public tout près du lac Anosy en plein centre de la capitale. On voit une bonne dizaine de personnes, hommes et femmes, accroupis par terre en train de désherber à la main les bordures d’une pelouse. Ils sont sous bonne garde des employés municipaux. Tous ont été punis pour non-respect du port du masque. D’autres sont employés à balayer les rues, ramasser les déchets plastiques. Rien que dans la journée de lundi, près de 300 personnes ont été ainsi contraintes à des travaux forcés pour non-port du masque
MAURICE
Les effets de l’épidémie sur l’emploi se font durement ressentir. 9000 plaintes pour des licenciements abusifs ont été déposées
Des femmes et des hommes de tous âges campent avec des pancartes devant le ministère mauricien du travail. Ils se sont retrouvés à la rue, sans ressources, du jour au lendemain alors que – pour certains -leur employeur n’avait aucune bonne raison de les mettre à la porte. Quelques patrons mauriciens se sont mis à manger à tous les râteliers. Ils touchent les indemnités de soutien à leurs entreprises, destinées à maintenir l’emploi… et ils licencient. Le procédé est illégal. Le temps de tout vérifier, le gouvernement annonce que ces employeurs indélicats devront rembourser l’Etat. Mais on risque de se retrouver avec 60 000 chômeurs à Maurice. La plupart dans le secteur touristique. Les salaires vont baisser et les employeurs seront tentés de licencier pour réembaucher des gens moins bien payés. L’emploi dans le secteur agro-alimentaire est en train de se développer, à la différence du tourisme et des transports.
SEYCHELLES
Le reconfinement des pays européens inquiète fortement les Seychellois
En Grande-Bretagne le confinement a été décrété jusqu’au 2 décembre mais il risque fort d’être prolongé. En France, en Allemagne, en Italie les perspectives ne sont pas bien claires non plus. Ce sont les marchés principaux des Seychelles. Le pays compte beaucoup sur la période des fêtes de fin d’année pour relancer le tourisme, mais c’est mal parti. Avec le confinement, les frontières européennes se ferment. La baisse des ressources a fait dégringoler la monnaie : par rapport à l’année dernière, la roupie seychelloise a perdu la moitié de sa valeur face au dollar et à l’euro. Comme tout est importé, tout est plus cher. Le pays entre dans la spirale de l’inflation et du chômage.