L'actualité régionale 8 Octobre


MADAGASCAR


A Antananarivo, avec le déconfinement, la pollution est de retour. La capitale malgache a enregistré des pics inquiétants de particules fines ces derniers jours


Quiconque a circulé dans la capitale malgache s’est retrouvé derrière un camion crachant une fumée noire dans une montée interminable où il n’est pas possible de doubler. La pollution automobile est majeure à Tana. L’OMS a classé la ville parmi les plus polluées du monde. Ces derniers jours des pics à 300 microgrammes par mètre cube d’air ont été enregistrés. Le seuil limite acceptable selon l’OMS est de 10 microgrammes. Il n’y a pas seulement les véhicules pour lesquels on aurait besoin de vrais contrôles techniques. Il y a aussi les usines, les briqueteries, qui tournent à plein régime pour compenser les pertes durant le confinement. Le ministère de l’environnement existe, il constate, il n’y peut pas grand-chose. Les habitants ont finalement un grand  intérêt à porter le masque, pas seulement à cause du virus.





ZANZIBAR - TANZANIE

Le destin de l’île de Zanzibar est au centre du débat des élections présidentielles tanzaniennes dans trois semaines


Les tanzaniens vont voter le 28 octobre prochain pour élire en même temps leur président et les députés. A Zanzibar, les électeurs votent aussi pour élire le président tanzanien et leur propre éxécutif qui dirigera l’archipel. Le statut de Zanzibar est un peu particulier : c’est un état rattaché à la Tanzanie, dirigé par un président qui est en même temps le vice-président de toute la nation, il a autour de lui des ministres qui forment un gouvernement « autonome ». C’est précisément le champ de cette autonomie qui est rediscuté à chaque élection. La défense, l’intérieur, les affaires étrangères sont du ressort de la Tanzanie. L’opposition à Zanzibar demande plus d’autonomie, notamment sa propre police. Le président tanzanien promet à chaque campagne plus d’autonomie, mais ça n’évolue pas beaucoup. John Magufuli qui mène campagne pour un deuxième mandat promet cette que les revenus de futurs puits de pétrole resteront à Zanzibar. Les électeurs zanzibaris attendent de voir.



MAURICE

« L’île Maurice va connaitre une forte contraction économique cette année, mais l’année prochaine nous allons rebondir ». C’est la promesse formulée par le ministre mauricien des finances. Il annonce aussi des mesures fortes pour la relance, qui ne feront pas plaisir aux salariés


C’est un discours plein d’optimisme qu’a livré hier Renganaden Padayachi, le ministre mauricien des finances. Certes cette année est une année noire avec une baisse de 13% du Produit Intérieur Brut, mais l’année prochaine – promet-il – « nous aurons une croissance de 9 % ». Evidemment cette relance ne se fera pas toute seule, l’Etat va injecter beaucoup d’argent dans l’économie, pour soutenir surtout les entreprises de tourisme et d’agriculture. Un fond sera dédié aux petits entrepreneurs individuels, tel les guides ou chauffeurs de taxis. Des dizaines de milliards de roupies vont partir dans des exonérations de TVA, des allégements de charges. De règlements nouveaux sur les marchés publics vont être appliqués pour favoriser les entreprises locales. L’ensemble du projet va clairement en soutien des seules entreprises. Pour sauver l’emploi, les salariés devront faire de gros sacrifices. Ainsi on annonce une baisse du salaire minimum obligatoire, qui pourra descendre de moitié dans certains secteurs comme l’industrie alimentaire, pharmaceutique et les services financiers.





MALDIVES

Un hôtel des Maldives a décidé de surfer sur la vague épidémique. L’établissement propose un « forfait télétravail » ; pour ceux qui veulent changer de décor sans être en vacances


Une connexion internet hyper rapide, une terrasse sur la mer turquoise, un assistant personnel si besoin, un service de boissons à toute heure. Au cas où ce serait malgré tout encore stressant, les télétravailleurs pourront suivre des séances de yoga, de remise en forme, de méditation. Il y a même la possibilité de déplacer son bureau sur un banc de sable blanc pendant quelques heures. On imagine une réunion en téléconférence, de quoi faire pâlir d’envie les collègues. Evidemment il faut un très beau salaire pour rentabiliser ce cadre de télétravail. Cela coûte un peu plus de 1000 euros par jour ; voyage non -compris.