L’interdiction de baignade n’a pas empêché la fête à Mtsatroundrou

Des familles ont passé des nuits entières à Mtsatroundrou
Il est possible de faire la fête à la plage sans se baigner. Les plages du sud de Mayotte ont attiré beaucoup de monde pour les fêtes de fin d’année. La détection de bactéries nuisibles a contraint le maire de Bandrélé à interdire la baignade pour quelques semaines.

L’interdiction de baignade à Mtsatroundrou-Musicale plage n’a pas découragé les habitués. Durant toute la période des fêtes de fin d’année, les alentours de la plage ont affiché complet.

De nombreuses personnes ont passé des nuits sur place. Grillades et musique étaient au menu. « Il n’est pas du tout frustrant de ne pas pouvoir piquer une tête. Mais sans l’interdiction, je me baigne rarement ici. Je viens juste pour faire un « voulé , une grillade en famille" lance un jeune homme.

La baignade sur cette plage est temporairement interdite à cause de pollution d’origine humaine.

« Cette situation rappelle ces plages réunionnaises impraticables pour cause de requins. Mais là-bas, ils ont l’habitude et ils arrivent à se retenir ». Car quelques individus ignorent l’interdiction et plongent dans les eaux interdites. Ils étaient quand même assez nombreux, surtout des enfants.

« Il fait trop chaud, je n’ai pas pu me retenir. »

Un baigneur

 C’est ce que répondent les baigneurs.

Youssouf Abdallah campe avec sa famille, une quinzaine de personnes depuis vendredi soir. Et quand on veut évoquer le problème de l’insécurité, il répond qu’il est hors de question de céder aux délinquants. « C’est plutôt la coupure d’électricité de vendredi soir qui a failli gâcher la fête. Les enfants ont eu un peu peur. Nous les adultes, nous avons fait un feu de bois et tout est presque rentré dans l’ordre ».

L’autre plage, à « Bambo ya Moina Bé », des agents de sécurité veillent et filtrent les entrées. Les plages du sud sont victimes de leur succès. Les mahorais veulent enfin profiter des richesses que la nature a doté leur île. Mais force est de constater que les aménagements ne sont pas suffisants.