A tout juste 25 ans, Myriam Cassim ne peut citer les pays qu’elle a visité. Sur ses réseaux sociaux, Myriam, s’affiche un temps avec la statue de la liberté à New-York, une autrefois, elle est dans le désert marocain, ou encore en Grèce en passant par Barcelone, une ville qu’elle affectionne particulièrement et où elle a vécu pendant un an.
Diplômée en master « communication politique et influence », Myriam se présente comme « experte en communication ». Un diplôme qui va bien avec le caractère de l’ancienne miss prestige 2018. L’année suivante, elle est élue 1ère dauphine de miss excellence France. Elle a également été élue miss « supertalent ». Au total, Myriam Cassim a participé à cinq concours de beauté, un paradoxe pour celle qui se dit « féministe » et qui a été pendant longtemps un garçon manqué. « J’ai grandi avec quatre frères, ils me considéraient comme un des leurs donc j’étais garçon manqué, et c’est grâce aux concours de beauté que j’ai découvert ma féminité. D’abord j’y suis allée parce que j’avais la taille requise pour y participer ».
« Je parle couramment anglais, espagnole, français et shimaoré »
Effectivement, elle est grande Myriam Cassim, coiffée d’une chevelure laissée en afro mais dont elle prend particulièrement soin: « 85% de la réussite de l’interview dépendra de mes cheveux » prévient la communicante toute en vérifiant, qu’aucune mèche ne se rebelle. Consciente que les téléspectateurs se concentreront sur cette chevelure.
Avec ses grands yeux, un large sourire illumine son visage à l’évocation de son parcours. Polyglotte, « je parle couramment anglais, espagnole, français et shimaoré » dit-elle avec un rire aux éclats. Les langues font partie de ce qu’elle ramène de ses voyages. La native de Marseille, parle le shimaoré mais elle n’est pas à l’aise, faute de pratique quotidienne.
« Toutes les femmes devraient être féministes »
Il y a 15 ans, quand elle arrive à Mayotte, elle n’avait qu’une envie: retourner dans la cité phocéenne, mais au final, « j’ai découvert la terre de mes ancêtres, ma culture, la place que l’on réserve aux femmes, parce que les femmes restent des piliers dans la société mahoraise » analyse-t-elle. Mais malgré son amour pour Mayotte, Myriam veut casser les codes et donner un bon coup de pied dans la fourmilière. La jeune femme milite pour le respect du corps de la femme, « le respect de toutes les femmes et qu’on laisse les femmes s’habiller comme elles veulent ». Une idée qui ne passe toujours dans l’île, mais la féministe continue sans relâche d’exprimer ses idées et son combat. « Toutes les femmes devraient être féministes » en rit-elle.