Aux Comores, les élections législatives et communales doivent se tenir en janvier et février, la période de dépôt des candidatures s’ouvre ce vendredi 1er novembre pour dix jours. Selon un communiqué ce week-end de l’Opposition Unie des Comores, il s’agirait d’une nouvelle tentative de hold-up électorale après l’élection présidentielle en début d’année. Pour une fois, la coalition de l’opposition n’appelle pas au boycott, du moins si certaines conditions sont réunies. Elle demande l’ouverture d’un dialogue national encadré par la communauté internationale, la recomposition de la commission électorale ou encore que les élections soient sécurisées par les polices municipales et non pas par l’armée. Sinon, l’opposition refusera de “crédibiliser un scrutin qui ne l’est pas.”
De son côté, le gouvernement veut rassurer ses partenaires, les ambassadeurs, dont celui de la France, ont été conviés à une réunion d’information selon le journal Al Watwan. Le ministre de l’Intérieur comorien a demandé l’envoi d'observateurs pour garantir la transparence de ces élections. Il a en revanche confirmé que la diaspora ne pourra pas voter pour des raisons techniques. Pour la représentante du Fonds monétaire international, l’inquiétude était ailleurs : elle a demandé à ce que ces scrutins n'affectent pas le calendrier des réformes économiques et financières actées par le gouvernement comorien.