La crise de l’eau ne perturbe pas encore les mariages

Bandrabandra : lieu de réception de Manzaraka, mariage à Mayotte
Mariage pluvieux, mariage heureux, l’inverse n’est pas forcément valable puisque sans pluies, les mahorais se débrouillent plutôt bien pour organiser les grands mariages. Le rationnement de l’eau courant est bien géré par les familles grâce au stockage et à l’eau d’importation.

Un grand mariage nécessite aussi beaucoup d’eau. Elle sert à la confection des nombreux plats qui sont servi et à la vaisselle. Le robinet est ouvert pratiquement en continu tant que les mamans sont à l’œuvre. Les tuyaux jaunes traverse la cours jusqu’au lieu où est préparé la nourriture.

La facture de l’eau est souvent très élevée après les cérémonies. Elle est prise en compte dans les prévisions de dépenses pour l’organisation des grands mariages. Là où naguère les femmes descendaient en groupe sur la plage laver les assiettes usagées et les grosses marmites qui avaient servi à cuire le riz, les brèdes et la viande, aujourd’hui, c’est avec l’eau du robinet que le travail est fait.

Mayotte a choisi la facilité de la modernité. L’eau était parfois remontée d’un puits qui se situait dans la cours ou chez le voisin.

Alors, à chaque fois que l’eau coule dans le robinet, les familles profitent pour faire des stocks dans les bidons et toute sorte de bassines. Pour l’alimentation, depuis quelques années, c’est l’eau en bouteille qui est privilégiée. Elle est importée par container entier de Dubaï, Thaïlande ou Chine.

Les mariages sans eau de pluie ne tombent pas pour autant à l’eau. Le foundy du village à qui les familles des mariés allaient voir pour qu’il arrête la pluie est peu solliciter. Il ne peut pratiquement plus. Il paraît qu’il y a trop de mauvaises choses qui sont faites à Mayotte…