La dangerosité de la route remise en question après l'accident mortel à Sada

C'est sur cette route départementale qu'un homme a perdu la vie ce dimanche soir
Un homme d'une trentaine d'années a perdu la vie ce dimanche soir à Sada. Il a été percuté par une voiture alors qu'il traversait la route départementale dans le quartier Bandrani. Selon les élus et les habitants, la dangerosité de cette route est connue. Un projet de sécurisation de la commune est à l'étude avec le conseil départemental.

Un homme d'une trentaine d'années, père de trois enfants, est mort dans un accident de la route ce dimanche 11 août vers 18h30 à Sada. Dans le quartier Bandrani, il cherchait à traverser la route départementale quand il a été percuté par un véhicule selon la gendarmerie. Sa sœur, le cœur lourd, affiche un visage stoïque et résigné. "On ne peut qu'accepter la volonté de Dieu, c'était écrit d'avance donc impossible d'y échapper", explique-t-elle. "On n'en veut absolument pas au conducteur du véhicule, on lui pardonne."

La route, proche du collège, est réputée pour sa dangerosité. "Il n’y a pas de trottoir pour faire passer les élèves, pas de ralentisseurs, les voitures roulent vite car c’est une ligne droite", raconte un habitant. "Ce drame nous a vraiment choqués." La municipalité reconnaît qu'il s'agit d'un secteur accidentogène, des actions de sensibilisation sont notamment menées par la police municipale. "La mairie s’était engagée à mettre des dos-d'âne en plastique, mais comme c’est une zone légèrement en pente, les règles techniques nous interdisent d'en mettre à cet endroit-là", précise Mikidadi Ndzakou, conseiller municipal délégué notamment à la voirie et à la mobilité.

Un projet de sécurisation

La municipalité attend surtout la mise en place des ralentisseurs, prévus dans le cadre d'un projet de sécurisation de l'agglomération de Sada. Il est à l'étude entre le conseil départemental, en charge de cette route, et la commune. "Nous avons échangé avec le bureau d'études qui doit réaliser ces travaux, mais ça stagne au niveau du conseil départemental", regrette l'élu. 

"Cet accident de trop nous rappelle l’extrême urgence de ces travaux", annonce Soula Said Souffou, le conseiller départemental d'opposition du canton de Sada-Chirongui. "Nous allons saisir à nouveau le président du département, la DEALM et la préfecture pour que l’ensemble des services publics puissent réaliser l’impérieuse nécessité de réaliser ces travaux." Un accident dramatique, qui reste relativement rare dans le département. À Mayotte, trois personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route depuis le début de l'année.